On le sait, le carrossier « à l'ancienne » a quasiment disparu, tout comme son homologue mécanicien. Aujourd'hui, les impératifs de temps et la logique de consommation font que bien des travaux qui nécessitaient auparavant un passage en tôlerie et soudure se soldent maintenant par un « simple » changement de pièce. L'évolution des matières (l'abandon progressif de l'acier pour la carrosserie, etc...) ne permet plus aux carrossiers de travailler comme ils le faisaient, et avec l'abondance d'électronique, certains sont même obligés de se former sur certains petites technologies pour être à niveau. Il me vient d'ailleurs à l'esprit une connaissance qui travaille dans une grosse carrosserie indépendante et qui m'affirmait il y a peu qu'un changement de bloc optique se traduit de plus en plus souvent par un passage obligatoire par la case « valise électronique ».


Le constat est évidemment le même pour les mécaniciens. Moins de mécanique, plus d'électronique et d'informatique, si bien que nous pourrions un jour avoir affaire à des ingénieurs en électronique/informatique pour s'occuper de nos autos.



Et du côté du marché de l'emploi, qu'en est-il ? Le site spécialisé Jobintree.com nous dévoile ses chiffres pour la fin d'année 2013, et les métiers « carrossier », « mécanicien » et « entretien automobile » sont parmi ceux qui reçoivent le moins de candidatures. A titre d'information, de l'autre côté de l'échelle, le métier qui récolte le plus de candidatures est « conducteur de train » avec pas moins de 268 demandes pour un poste. (infos à retrouver par ici).


L'ANFA (association nationale pour la formation automobile) nous annonce d'ailleurs ceci : « En 10 ans, sur le territoire national, les formations initiales automobiles ont perdu 24,3 % de leurs effectifs en formation : près de 55 500 jeunes sont formés, au cours de l’année scolaire 2012/2013, aux métiers des services de l’automobile. »