Nous découvrons les collectors de la BRI : Subaru Impreza WRX
Parmi les voitures qu’on a aperçues dans la caravane du Tour de France, certaines sportives bien particulières ont retenu l’attention : celles de la collection de la Gendarmerie nationale. Notamment un modèle qui a défrayé la chronique en raison de sa non-francitude époustouflante : la Subaru Impreza WRX.

PaCrs facile de succéder à une Peugeot 405 T16 rapide, sûre et pratique avec sa belle habitabilité et son grand coffre. Les 306 S16 et Renault Mégane Coupé IDE n’y sont d’ailleurs jamais vraiment parvenues, car moins rapides et plutôt étriquées. En 2005, les dernières des dix 405 T16 de la BRI quittent le service, et les pandores réclament autre chose que des compactes.
Une japonaise que les Français adorent
Alors, la gendarmerie passe un appel d’offre en 2005, et le japonais Subaru propose son Impreza WRX. Quoi, une voiture étrangère pour les forces de l’ordre françaises ? Aucune chance. Eh bien si ! A la surprise générale, la Sub’ est retenue, pour la simple et bonne raison qu’elle est la seule à répondre au cahier des charges. Pas excessivement chère, elle dispose de quatre portes, d’un habitacle suffisamment vaste, d’un grand coffre, d’un moteur puissant et d’une très efficace transmission intégrale.

Subaru en est un des pionniers depuis 1972 sur des voitures de tourisme (bien avant Audi), et la lignée des Impreza, apparue en 1992, s’est forgé une sacrée notoriété grâce à ses variantes sportives GT puis WRX en rallye. Trois titres constructeurs et trois titres pilotes en WRC, obtenus entre 1995 et 2003, lui valent une réputation et une popularité en béton !
Certes, l’Impreza de 2e génération déconcerte par son museau ridicule orné de deux gros projecteurs comme des yeux hébétés, mais dès 2003, son restylage lui apporte un avant plus agressif et une cavalerie portée à 225 ch. En clair, elle impressionne, ce qui l’a très certainement aidée à être retenue pour la BRI.

Dans course-poursuite, la Subaru préfère le mot course…
Première auto non française à équiper les gendarmes, elle fait énormément parler d’elle avant même que les 63 exemplaires commandés à Subaru et équipés par Gruau ne soient livrés, le 1er mars 2006 (étonnamment, les autos datent de 2004).
Ensuite, quand on l’aperçoit au bord des routes et autoroutes, elle marque les rétines, donc profite d’un effet dissuasif tout à fait intéressant. Et pour ceux qui n’y sont pas sensibles, elle pointe à 240 km/h et atteint les 100 km/h en 6,3 s : allez donc essayer de la semer.

Cela dit, certains de ses opérateurs ont appris à leurs dépens que sa transmission intégrale n’est pas une assurance tous risques, la Subaru restant avant tout une voiture née pour la course, donc demandant des compétences de pilote une fois atteintes ses limites… Trois seront accidentées.
Les survivantes sont retirées du service entre 2010 et 2013, remplacées par des Renault Mégane III RS encore plus véloces. La Subaru Impreza WRX que nous voyons ici, en marge du Tour de France, dans les locaux de la Garde républicaine à Paris, est préservée grâce au Fonds de Dotation du Musée de la Gendarmerie Nationale.

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