Tout le monde a vu les images impressionnantes de l’accident de Felipe Massa qui est frappé par un ressort d’amortisseurs issu de la voiture de Rubens Barrichello à près de 240 km/h. Même s’il a été blessé, le pilote brésilien a eu de la chance et doit une partie de son salut à son casque. Petit coup de projecteur donc sur cet accessoire indispensable.

Conçu par la marque allemande Schuberth (bien connu des motards pour être considéré comme le fabriquant le plus sûr au monde), ce casque qui est entièrement en fibre de carbone a nécessité près de 3000 heures de travail. Des millions de petits fils sont ainsi tissés et forment ainsi une couche, qui constitue l'armature du casque. Celui de Massa comptait 18 de ces couches en fibre de carbone alors qu’un casque de moto normal en comporte trois. Une peinture spéciale est également utilisée. Elle résiste pendant 45 secondes à la chaleur d'un chalumeau (environ 900 degrés Celsius) tenu à une distance de cinq centimètres.

Le casque ne protège pas seulement le pilote en cas d'accidents, il permet aussi de les éviter. C'est ainsi que les casques sont équipés d'un col acoustique spécial, en vue de réduire au maximum le stress sonore. À l'oreille du pilote parvient un sourd grondement de moteur de moins de 100 décibels, alors que se trouve juste derrière lui le huit cylindres de sa monoplace.

Enfin, même si cela n’a pas été d’un grand secours pour Massa, un énorme travail est effectué au niveau de la visière. En polycarbonate d'une épaisseur de quatre millimètres à l'épreuve des chocs, elle est capable de résister à un tir de particules atteignant les 500 kilomètres à l'heure, mais pas à un ressort d’amortisseur diront les mauvaises langues.

Toute cette technologie a bien sûr un prix. Il y a quelques semaines, nos confères de L’Equipe Magazine avait estimé ce casque à 50 000 €.