Les 12 et 13 juin derniers, Loïc Duval a pris le départ de sa deuxième classique mancelle. Auteur du record du tour, le français a surpris plus d’un spécialiste.


Il a été l’un des grands animateurs des dernières 24 Heures du Mans. Au volant de la 908 Oreca, Loïc Duval a prouvé ne rien avoir à envier aux pilotes officiels Peugeot Sport. Malgré un abandon peu avant l’arrivée, le tricolore ne garde pas que des mauvais souvenirs de cette épreuve.

« Il y a plein de bonnes choses qui me viennent à l’esprit, malgré la déception de l’abandon, affirme le pilote Honda en Super GT. C’est aussi cela qui fait que Le Mans est magique. La déception de ne pas être monté sur le podium prédomine. A l’instant T, c’était une déception complète. Mais après tous les témoignages que nous avons reçus, on prend conscience qu’il y a du positif. On se rend compte que l’on a fait un ‘Le Mans’ et que ce n’est pas passé inaperçu ! Je ne le voyais pas forcément tout de suite après la course… Il y a aussi cette énorme prise de plaisir… Je n’ai jamais connu un sentiment pareil en endurance, et même rarement en course automobile. La voiture était vraiment bien…»

Au moment de prendre son dernier relais, plus aucune Peugeot officielle n’étant en course, Loïc reçut la consigne d’attaquer au maximum pour tenter d’aller chercher un podium. Au 369e tour, le pilote de 28 ans signera même le record définitif de l’épreuve, grâce à un tour bouclé en 3’19’’074.

« C’est plaisant parce qu’il y a de la pression, poursuit-il. Ça ne serait pas jouissif s’il n’y avait pas ce petit truc… Cette consigne d’attaquer, c’était la chance de se faire plaisir : c’est agréable de pouvoir tout donner, d’être en quelque sorte le dernier rempart. Il y a l’équipe bien sûr, mais, à ce moment de la course, il n’y a plus que la voiture et moi. Si je fais le boulot, il y a le podium. Avant de le vivre, c’est un moment que l’on est impatient de connaître en tant que pilote. Je me rappelle aussi du regard des mécaniciens, de Nicolas et d’Olivier lors du dernier pit-stop : à ce moment là, on sentait que le podium se rapprochait… »

La satisfaction est donc malgré tout bien présente, et ses performances, tout comme celles de son team ne sont clairement pas passées inaperçues, notamment au Japon où Loïc dispute le Super GT et le championnat de Formula Nippon. L’an prochain, c’est certain, on reverra le natif de Chartres dans la Sarthe.

« La course a été très suivie en Asie et certains médias ont même eu des meilleures audiences avec Le Mans qu’avec le grand Prix F1. J’ai senti qu’Oreca avait marqué cette édition. Par contre, les premiers tours avec ma Super GT ont été un peu particuliers… Mais le week-end s’est bien passé avec un podium. Un podium que j’espère connaître l’an prochain au Mans. Nous avons une revanche à prendre, pas sur Audi ou nos adversaires, mais sur Le Mans. »


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Duval : « jamais connu un sentiment pareil »