La Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ainsi mené une enquête dans 803 ateliers de réparation. Une démarche qui lui a permis de relever un taux d'infraction qui frôle les 39 %. Ce qui est tout de même conséquent. Dans le détail, si les concessionnaires respectent mieux la réglementation, l’instance pointe le non-respect des règles de protection du consommateur.

L’étude a marqué une tendance : d'un point de vue général, les concessionnaires de marque et les centres automobiles semblent être mieux formés au respect de la réglementation du secteur que les petits garages indépendants.

Les enquêteurs de la répression des fraudes ont avant tout constaté un affichage tarifaire obsolète, incomplet voire inexistant surtout dans les garages indépendants : les prix sont affichés HT et non TTC, le taux de TVA n’est pas mis à jour. Autre souci, certaines mentions manquent telles que le mode de calcul utilisé. Temps passé ou barème constructeur ? Par ailleurs, les catégories des réparations ou le taux de main-d’œuvre restent parfois des mystères.

Les mêmes membres de la DGCCRF ont aussi relevé une cinquantaine de pratiques commerciales trompeuses concernant :

Le contenu des forfaits.

Le non-respect des barèmes.

Le non-respect des taux horaires affichés.

La facturation systématique d’un essai routier, y compris lors de travaux ne le nécessitant pas, comme une vidange par exemple.

La tromperie sur la prestation de services (travaux facturés mais non réalisés).

Résultat, sur les 803 établissements visités par la DGCCRF, 275 avertissements, 26 injonctions et 21 procès-verbaux ont été dressés. On rappellera que la réparation automobile pèse près d'un tiers du budget de l'automobiliste. Depuis 2007, ce poste a augmenté en moyenne de 3% par an. En 2013, les Français ont déboursé 33 milliards d'euros dans les garages.