Willy Mairesse

Très rapide, impétueux, indiscipliné, Willy Mairesse pilotait toujours à fond, sans la moindre marge de sécurité et sa carrière ponctuée de nombreux accidents alterna entre le génial et le tragique. Fils d'un important marchand de bois, cavalier émérite, il débute en 1954 pourtant sans gros moyens. Devant faire face à l'opposition familiale, il doit d'abord se contenter d'une modeste Peugeot 203. Qu'importe, pilotée avec autant de fureur que de talent, la 203 réussit parfois à rouler plus vite qu'une Ferrari! Remarqué par sa 8e place au Marathon 1955, il parvient à acheter la Mercedes 300 SL de Gendebien et s'impose dans l'édition suivante.

Recruté par l'Ecurie Francorchamps, son duel avec Gendebien dans le Tour de France 1959, puis ses deux succès dans l'épreuve en 1960/61, lui ouvrent les portes de la Scuderia Ferrari. Débutant en F1 au GP de Belgique 1960, il monte sur son premier podium (3e) à Monza. Faute de place dans la Scuderia, il débute la saison 61 sur les Lotus et Emerysson peu compétitives de l'Ecurie Nationale Belge, puis revient en grâce après sa 2e place au Mans sur une Testa Rossa. Vainqueur de la Targa Florio, puis des GP de Bruxelles et Naples sur la Ferrari 156 F1, Mairesse verra sa saison 1962 s'interrompre à Spa à la suite d'un grave accident. Il marque son retour en 1963 par une victoire aux 1000 km du Nürburgring avec la Ferrari 250 P mais quelques semaines plus tard, il est victime sur ce même circuit d'une très violente sortie de route lors du GP d'Allemagne. Grièvement blessé, il ne réapparaît qu'en 1965, mais après une tentative infructueuse à Spa avec une antique BRM, il ne reviendra plus en Grand Prix. Pourtant, la fureur de piloter ne l'a pas quitté et multiplie ses activités : 6e du GP de Monaco F3 sur une Alpine, vainqueur des 500 km de Spa sur une Ferrari LM, 3e au mans avec une Ferrari 275 GTB pratiquement de série... L'année suivante, il retrouve le succès à la Targa Florio sur une Porsche 906 ce qui lui vaut de retrouver le volant des gros protos Ferrari de l'Ecurie Francorchamps en 1967. Toujours aussi fougueux à près de 40 ans, il livre un duel de prestige à la Mirage de Jacky Ickx sous les trombes d'eau des 1000 km de Spa. La belle P3 jaune finit par sortir et c'est avec un bras cassé que Mairesse parvient quelques semaines plus tard à finir 3e en compagnie de "Beurlys" des 24 heures du Mans 1967. Ce sera son dernier exploit. Victime d'un très grave accident dans l'édition 1968 des 24 Heures qui le laissera très diminué sur le plan physique, Mairesse décidera de mettre fin à ses jours en septembre 1969.

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