C'est toute la question de ce dispositif a priori sans reproche mais tout de même suffisamment intrusif pour se demander si l'enfer n'est pas pavé de bonnes intentions. D'abord, les bons arguments : le dispositif dit "eCall" utilise une technologie d'appel d'urgence capable de prévenir automatiquement les secours. Ceux-ci recevront des données pour évaluer la gravité de l'accident et le type d'intervention à mettre en place. La localisation de l'accident, le carburant utilisé ou encore le nombre de passagers, rien ne sera oublié. Une réactivité qui permettra, selon les spécialistes, de réduire de 10% le nombre annuel de tués sur les chaussées de l'Union Européenne lors d'accidents de la route.

Certes, mais il n'en demeure pas moins qu'une personne achetant une voiture devra s'accommoder d'un système qui lui sera imposé. En effet, la possibilité de donner son accord pour être ainsi équipé n'a pas été considérée. Cependant, on assure que le dispositif garantit totalement le droit au respect de la vie privée et la protection des données à caractère personnel. Seul un ensemble minimal de données indispensables peuvent être transmises, insiste-t-on. Tous les nouveaux modèles de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers seront donc équipés du système "eCall" à partir du 31 mars 2018. Une extension aux autres types de véhicules pourra ensuite être envisagée.