Alors que les grandes économies mondiales se concentrent sur la réduction de leurs émissions de CO2, celles de la Chine continuent de croître. Pour les experts, ce sont avant tout les plans d'urbanisme du pays qui sont à remettre en cause et le développement de l'accès à l'automobile.


Des constructions qui encouragent les activités émettrices de CO2, avec en tête les bâtiments, les centrales électriques et les routes. Les dernières analyses sont formelles : la Chine est devenue le plus gros émetteur mondial de CO2, dépassant désormais les Etats-Unis. Et alors que précédemment les émissions de gaz à effet de serre pouvaient être imputées à la consommation croissante ainsi qu'aux exportations, ce sont désormais les infrastructures qui semblent être en cause.


Dans un rapport intitulé « Le dragon carbone : la croissance rapide des émissions de CO2 de la Chine » et publié dans le journal Environmental Science & Technology, on lit ainsi que « si les hauts niveaux de CO2 émis par la Chine et liés aux investissements peuvent être seulement temporaires (…) il est crucial que le pas investisse dans le bon type d'infrastructures pour limiter la croissance des émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique ». Un changement qui passera par une réflexion approfondie sur les systèmes de transport ; alors que les campagnes s'urbanisent et que les habitants rejoignent de plus en plus les villes, les Chinois se dotent de gadgets électroniques mais aussi de voitures. Une récente étude montrait en effet que la Chine avait joué un rôle important dans l'augmentation du nombre de véhicules en circulation sur la planète, 1 milliard en 2010, avec une croissance de 27,5% portant à 78 millions le nombre de voitures circulant dans le pays.