Bel et bien terminé, le temps de la voiture-passion ? Les conclusions d’un sondage Ifop* mené pour le compte de la société Aramisauto.com (distributeur multimarques) ne laissent guère planer le doute sur la perception essentiellement pratique de nos chères autos. L’automobile est un objet qui se banalise pour 71% des français, alors que seulement 29% la considèrent encore comme un vecteur de rêve. Par ailleurs, 47% la perçoivent comme un simple moyen de transport ou une commodité, contre 40% qui voient en elle un instrument de liberté.


Concernant les critères d’achat, 49% opteront pour des voitures françaises, avant tout par patriotisme économique mais aussi en raison de la sécurité que représente l’achat d’une marque connue et reconnue. A l’inverse, ceux qui choisiront des voitures étrangères le feront parce qu’ils estiment qu’elles offrent un meilleur rapport qualité/prix, doublé d’une meilleure fiabilité. Mais quelle que soit l’origine de la voiture, un large consensus s’établit autour du fait que les professionnels doivent offrir des tarifs attractifs, accompagnés par la reprise de l’ancien véhicule et la certitude que le service après-vente sera performant. Enfin, si 62% des personnes interrogées se disent prêtes à choisir leur véhicule via Internet, 37% seraient même prêts à acheter directement leur voiture de la sorte…au risque de se fermer la possibilité de négocier petit pourcentage supplémentaire  ou un jeu de tapis de sol.


Par ailleurs, comme souvent dans les sondages, c’est dans les marges et les questions décalées que se nichent les réponses les plus savoureuses. 96% des sondés s’estiment bons conducteurs, mais ils ne sont plus que 65% à reconnaître aux autres cette qualité... On y apprend également que 13% donnent à leur voiture un surnom (Titine dans plus de la moitié des cas), et qu’il en reste 3% pour considérer celle-ci comme un authentique outil de séduction (ah, la poupée d’E.T. dans la Golf GTI…). Autre phénomène intéressant, seul 2% des personnes interrogées associent d’emblée la voiture à la pollution. Sans nier l’importance de l’impact de l’automobile sur l’environnement, cela montre que le discours qui consiste à stigmatiser l’infâme conducteur-pollueur demeure totalement inaudible, étouffé par la nécessité qu’a chacun de se déplacer sans contrainte… Ce qui illustre bien l’adage selon lequel la dernière goutte de pétrole devrait aller dans un réservoir de voiture, et donne une idée du travail qui attend les constructeurs pour proposer des véhicules propres, pratiques ET accessibles.

 

*sondage mené auprès de 1001 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas