Les négociations duraient depuis déjà mi-janvier et elles avaient été illustrées par des débrayages en guise d'avertissement. Le syndicat IG Metall qui représente un vaste secteur d'activités industrielles qui rassemble tout de même un peu plus de 5 millions de salariés avait prévenu : le temps était venu d'ouvrir un peu les cordons de la bourse. Le patronat récalcitrant a fini par lâcher du lest, ce qui permet de dire au négociateur régional d'IG Metall, Roman Zitzelsberger que ces 3,4% de hausse "assure que le moteur conjoncturel pour l'heure le plus important, c'est-à-dire la consommation privée, continue à tourner".


Côté patrons, on fait tout de même la moue. La fédération régionale, Südwestmetall, a ainsi qualifié de "douloureux" le compromis trouvé sur les salaires, valable du 1er avril prochain au 31 mars 2016. Il est accompagné d'une prime unique de 150 euros pour chaque salarié et constitue pour "de nombreuses entreprises" un surcoût "à la limite du point de rupture". De son côté, le président de Gesamtmetall, Rainer Dulger a estimé que "la limite absolue de ce qui est possible en matière de rémunération", venait d'être atteinte. Et pour cause : ce qui s'est décidé dans ce secteur sert aussi souvent d'étalon pour les négociations dans les autres branches, comme actuellement celles des services publics, de la chimie ou du commerce de détail.


Les salaires, enfin, n'ont pas été les seuls sujets à trouver accord. La cessation progressive d'activité pour les pré-retraités, le congé et le financement de la formation professionnelle ont aussi été adoubés.