Hupac, le leader suisse du transport combiné, espère que ses envois de marchandises à travers les Alpes connaissent une croissance de 80% d'ici 2010 par rapport à 2005. Il demande au Conseil fédéral de continuer sa politique du transfert de la route au rail. Hupac souligne que depuis 2000, les trajets de poids lourds à travers les Alpes Suisses ont diminué de 16% alors que le transport combiné a connu une hausse de 66 %. L'entreprise demande aussi à la Confédération d'apporter au transport combiné le même soutien financier qu'aujourd'hui jusqu'en 2017 afin qu'elle puisse concurrencer le transport routier. Hupac ajoute que la nouvelle loi sur le transport des marchandises pour 2011-2017 doit assurer la continuation de la politique de transfert actuelle. Parallèlement, il faut encourager davantage la libéralisation des chemins de fer qui stimule l'attractivité du ferroutage.

Une précision : le transport combiné est l'association d'au moins deux modes de transport au sein d'une même chaîne. Il n'intervient aucune rupture de charge de la marchandise. Seul le contenant (caisse mobile, semi-remorque...) est transbordé d'un mode de transport à l'autre. La plus grande partie du trajet doit s'accomplir par voie ferrée, navigable ou maritime. Le trajet par la route étant le plus court possible. La technique du transport combiné est donc bien adaptée aux transports nationaux et internationaux de marchandises sur de longues distances (supérieures à 600 km) et sur des axes où des transports en masse sont possibles. Sur ces trajets pertinents, elle offre une solution alternative performante au transport purement routier, et présente un certain nombre d'avantages, surtout au niveau environnemental. Doté d'une efficacité énergétique jusqu'à 5 fois supérieure à celle du transport routier, le transport combiné permet notamment de réduire les émissions de CO2, principal gaz à effet de serre. Il diminue aussi l'encombrement des réseaux routiers et rend le pays moins dépendant du pétrole sur le plan énergétique.

Source : ATS, ADEME