Ce n'est pas encore demain que vous pourrez traverser le pays avec pour rejoindre, en famille, votre lieu de villégiature. Mais c'est quand même un début et on le doit à une entreprise française installée dans les Yvelines. Son nom est Induct et son produit s'appelle Navia. Une navette sans pilote qui fait son effet du côté du salon CES à Las Vegas.


Pour Induct, on aurait presque pour devise que l'avenir appartient déjà au passé. Alors que la voiture connectée commence à peine à s'imposer sur le marché, ces Français en sont déjà au stade de l'engin auto-piloté. Un véhicule entièrement robotisé et électrique, ses fondamentaux reposant sur des batteries lithium polymère se recahgeant par induction électromagnétique et sur une solution de cartographie et localisation simultanées (SLAM) intégré à bord un écran tactile. Des lasers et autres capteurs embarqués sont chargés de mesurer la distance et éviter les obstacles.

Il n'y a donc aucune intervention humaine pour s'occuper de ce qui reste une navette de 700 kilos en mesure d'accueillir huit personnes. Son objectif est de parcourir des distances réduites afin de relier un point A à un point B confiné dans un site du genre aéroport ou parc d'attraction. Une technologie qui a un prix, de l'ordre de 250.000 dollars, mais Max Lefèvre, fils du fondateur et directeur marketing de l’entreprise francilienne assure que ça reste de 40 à 60 % moins cher que le coût d’utilisation d’un minibus classique aux États-Unis, rémunération du chauffeur incluse.

Testé ces 18 derniers mois en Europe (France, Suisse, Angleterre), en Asie (Singapour) et aux États-Unis, Navia a de l'avenir. En Europe, l’École polytechnique fédérale de Lausanne et le Pôle Santé Sud du Mans ont déjà opté pour Navia. La ville de Lyon est également intéressée. Induct se contente de produire les navettes Navia, la gestion de flotte étant assurée par des partenaires.