La nationale tortueuse bordant le délicieux lac de Bracciano à quelques kilomètres au Nord de la capitale italienne est le lieu idéal pour apprécier la tenue de route de l’Audi RS4 cabriolet. Sur un macadam loin d’être irréprochable, elle se montre impériale et absorbe sans rechigner les nombreuses imperfections de la route tout en restant très saine et gardant un confort tout à fait acceptable pour une sportive.

C’est grâce notamment à ses garde-fous électroniques et son excellente transmission Quattro bénéficiant de la même répartition 40/60 typé propulsion que la berline que la RS4 est terriblement efficace, pardonne de très nombreuses erreurs et reste d’une facilité déconcertante à mener rapidement, donnant vite l’impression à son conducteur d’être Stig Blomqvist au volant son Audi S1 .

Essai - Audi RS4 cabriolet et Avant, le diable prend plusieurs formes

Habilement servie par le très agréable volant, sa direction est précise et légère malgré les énormes mais magnifiques jantes optionnelles de 19 pouces dont était équipé notre modèle.

Mais quand nous repasserons plus tard sur la même route au volant d’une Avant, nous ne pourrons nous empêcher de constater un petit supplément de rigueur et une précision légèrement supérieure. La faute revient évidemment à un embonpoint du cabriolet de presque 200kg par rapport à la berline et à une rigidité forcément moindre, des défauts inhérents à la forme du véhicule.

Ne rayez cependant pas tout de suite l’Audi RS4 de votre liste de Noël car elle possède aussi quelques qualités dont ne profitent les deux autres versions. Outre le fait évident de pouvoir sentir le vent dans ses cheveux sans être obligé de passer la tête par la fenêtre, les sensations qu’il offre sont bien supérieures et vous met ainsi aux premières loges de votre conduite sans offrir un cocon étanche. Indirectement, rouler sans filet anti-remous pourrait bien au passage vous sauver votre permis, puisque rouler ainsi dans la zone des grands excès de vitesse est une torture capillaire.

Les freins : acier ou céramique, choisissez votre goût

Essai - Audi RS4 cabriolet et Avant, le diable prend plusieurs formes

N’étant pas parvenu à trouver les limites du freinage déjà exceptionnel d’origine sur routes ouvertes, c’est sur le circuit entourant le centre de conduite de Vallelunga qu’Audi nous propose d’essayer les freins en céramique proposés en option sur les trois modèles. Mais malgré les efforts déployés par des conducteurs au pied gauche presque aussi lourd que le droit, ce sera aussi un échec. La raison ? Larges de 380mm et épais de 38mm, les disques sont un habile mélange de céramique et de fibres de carbone, ce qui offre une résistance à l’abrasion bien supérieure. Avec une durée de vie de 300 000km et ne pesant que la moitié, soit 5kg, d’un disque en acier, c’est définitivement la case à cocher sur la commande de votre RS4, si vous êtes prêt à allonger 7000€ supplémentaires.