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Le diesel, désormais pour les petits rouleurs ?

La voiture électrique est en plein boom : quasiment 10 % des ventes l’an passé ! Certes, mais le diesel, cette motorisation honnie et bientôt bannie de nos cités se vend encore deux fois plus. Aberrant ? Pas tout à fait.

Le diesel, désormais pour les petits rouleurs ?

Il se vend encore bien plus de diesel que d’électriques et même que d’hybrides, rechargeables ou pas ! Que fait la police ? Qu’envisage le gouvernement ? Que va dire l’OMS ?

Rien, car de toute façon, le diesel est en train de mourir, encore à - 30 % cette année quand l’électrique est à + 45 %. Les deux courbes vont bientôt se croiser et ça sentira meilleur en ville.

Sur l’interdiction du diesel à Paris puis dans les métropoles, la polémique est vaine : cette motorisation n’a rien à faire dans une grande agglomération et je suis même persuadé qu’utilisée au quotidien, à raison de 5 à 15 km/jour, elle pollue encore bien d’avantage que ne l’affirment les constructeurs et les fiches d’homologation qui ignorent pépins, encrassement et colmatage. Pour ces trajets urbains, une essence est infiniment plus adaptée, de préférence hybride, et idéalement une électrique. Et si vous voulez le fond de ma pensée, pour se déplacer seul dans une grande agglomération, un deux roues, à moteur ou à pédales est dans la plupart des cas la seule alternative propre ET efficace aux transports en commun.

Démarrer pour quitter la ville

Le diesel, désormais pour les petits rouleurs ?

Mais il y a encore beaucoup de gens qui n’habitent pas dans une grande ville, n’y travaillent pas et donc n’y polluent pas. Il y en a même certains – dont de très nombreux « automobilistes » parisiens - qui n’ont de leur voiture que le véritable usage pour lequel elle a été conçue : parcourir de longues distances avec trois, quatre ou cinq personnes à bord et non pas emmener deux cents jours par an son seul proprio au boulot à portée de tram ou de vélo.

C’est mon cas et pardon de l’évoquer mais il me semble qu’il n’est pas si rare, voire banal pour une au moins des voitures des foyers multi-motorisés, majoritaires à la campagne.

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En ville, seul ou avec un enfant, je vais à pied, à vélo, à moto et même – rarement – en métro.

Hormis pour transporter un meuble, quand je démarre ma voiture, c’est pour quitter la ville et au minimum pour 150 km, souvent pour 6 ou 800 km, jamais seul à bord, et parfois avec une grosse remorque. Dans mon cas comme dans celui de très nombreux automobilistes, le diesel reste parfaitement indiqué sur le plan environnemental et sociétal : cinq litres et des cuillers en moyenne sur mes derniers dix ans et 120 000 km, un système de dépollution parfaitement efficient car fonctionnant sur de longs trajets et un plein qui au lieu de coûter de l’argent à la collectivité lui en rapporte.

Le diesel est il l’avenir de l’électrique ?

Le diesel, désormais pour les petits rouleurs ?

Car si je pollue sans doute un peu plus la planète et les vaches qui me regardent passer qu’avec une Tesla, je n’ai pas besoin que l’on m’installe tous les 50 km un chargeur 400 kW et tout ce qui va avec en amont, le tout sous subventions. Si dans les cinq ans, tous les automobilistes qui aujourd’hui sillonnent nos autoroutes au gazole se convertissaient à l’électrique, plus personne ne pourrait y recharger sa voiture faute de prises et de kilowatts suffisants.

On peut même dire que la survivance du diesel est, pour longtemps encore, la condition du succès de la voiture électrique.

Car celle-ci pour être pertinente devra remplacer des autos qui abattent de gros kilométrages quotidiens, ceux qu’autorisent son autonomie désormais à l’épreuve des pires trajets boulot dodo entre deux recharges domestiques. Mais pour convaincre cet usager-là, celui qu’il est le plus urgent de convertir, il faut pouvoir lui promettre qu’il pourra occasionnellement se brancher sur autoroute. Impossible s’il faut faire la queue…

Cinq cents kilos de batterie pour 12 000 km/an ?

Bref, on peut se demander si le diesel ne deviendra pas la motorisation idéale des petits rouleurs, la plus pertinente, y compris sur le plan de l’environnement, pour un certain type d’usage, plus répandu qu’on ne le croit, notamment parmi les nombreux automobilistes parisiens et franciliens qui ne démarrent leur auto que pour les longs trajets de week-end et de vacances. En outre, ces citadins n’auront avant longtemps aucune solution de recharge à portée de main et ne veulent ou ne peuvent payer 30 ou 35 000 € pour un usage occasionnel…

Rudolf Diesel
Rudolf Diesel

Car voici le paradoxe : ces conducteurs (ou voitures) du dimanche ont besoin à la fois de cinq places, d’un grand coffre et d’une grande autonomie, le tout hors de prix en électrique. Et, vu l’usage purement récréativo-familial de leur auto, immobiliser quatre ou cinq cents kilos de batterie dans un véhicule qui ne sert que six ou huit jours par mois et cinq ou six semaines pleines par an serait une aberration à tous points de vue, y compris environnemental.

Faut-il consacrer tant de lithium, cobalt et nickel et border les rues de chargeurs pour 10 000 à 12 000 km/an, parcourus quasi intégralement en rase campagne ? Certainement pas.

Du seul point de vue de l’utilisateur, ça se discute encore moins : il n’achète pas une électrique à 35 000 quand il a besoin d’un diesel capable d’aligner Lille-Brest dans la journée et ne peut y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Pour cet usage très autoroutier, un modèle essence sera 25 à 35 % plus gourmand (et donc 20 à 30 % plus émetteur de C02) - et très lourdement malussé s’il s’agit d’une familiale. Quant à une hybride, elle ne fera guère mieux à 130 km/h de croisière et pour un peu plus cher.

Bilan, il ne faut pas trop vite tuer le soldat diesel, la planète a encore besoin de lui…

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