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Le marché auto 2020 pourrait finir à 1,55 million de voitures, 60 000 emplois menacés

Dans Economie / Politique / Marché

Manuel Cailliot

L'année 2020 sera décidément l'année de toutes les récessions. Le marché automobile, selon les projections, pourrait finir à 1,55 million d'immatriculations, ce qui serait le chiffre le plus bas depuis... 1975 ! Et dans l'industrie, on craint une perte d'emploi équivalente à 60 000 postes.

Le marché auto 2020 pourrait finir à 1,55 million de voitures, 60 000 emplois menacés

Le mois d'octobre s'est terminé sur une baisse du marché de 9,5 %, avec 171 049 immatriculations enregistrées. Déjà un mauvais signe. Et les prévisions, juste avant la mise en place du reconfinement, se situaient à un niveau également très bas. Le marché devait perdre 25 % par rapport à la bonne année 2019, soit environ 1,7 million d'unités.

Oui mais voilà, le reconfinement a été décidé, à partir du 30 octobre. Et les chiffres de novembre se sont immédiatement révélés mauvais, voire très mauvais. Avec la fermeture des showrooms, les commandes ont chuté de 70 à 90 %. On comprend mieux pourquoi la profession pousse à leur réouverture dès le 12 novembre, même si les conditions ont déjà été assouplies (droit de livrer les véhicules commandés sur RDV, ateliers et vente de pièces détachées qui restent ouverts).

Sans cela, le marché risque un effondrement brutal, plaide Luc Chatel, président de la PFA (Plateforme automobile). 

En effet, si l'on réalise quelques projections par rapport aux premiers jours de novembre, pendant lesquels la moyenne des livraisons quotidiennes de véhicules s'est élevée à 4 200 unités, au lieu de presque 9 000 en temps normal, le mois de novembre devrait finir à moins de 90 000 immatriculations. Et impossible de compter sur le mois de décembre pour remonter la pente, tant le mois de décembre 2019 avait été bon, et tant celui de 2020 devrait être mauvais. En effet, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'au 30 juin 2021 le barème 2020 du bonus et les aides à l'achat d'un véhicule propre. Du coup, personne ne va se précipiter en décembre dans les concessions, même si elles étaient à nouveau ouvertes.

Les ventes dites "tactiques" des constructeurs seront également faibles, puisque leurs objectifs en matière de moyenne d'émissions de CO2 sont globalement atteints, et qu'ils n'ont pas à immatriculer leurs "mauvais élèves" avant le changement de norme, comme ce fut le cas l'année dernière.

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Un marché en baisse de 30 % et 60 000 emplois menacés ?

Bref, si l'on tient compte de tout cela, le marché 2020 devrait échouer à environ 1,55 million de véhicules immatriculés, ce qui serait tout simplement le chiffre le plus bas depuis 45 ans ! En effet, en 1975, le marché s'était établi à 1,48 million d'autos immatriculées. Cela représenterait une baisse jamais vue de - 30 % par rapport à l'année dernière, quand 2,21 millions de voitures avaient été immatriculées.

Cela ne sera pas sans conséquence. En effet, les constructeurs annoncent pour certains d'ores et déjà des mesures sur l'emploi. Ainsi, PSA se voit contraint d'arrêter son équipe de nuit dans l'usine de Rennes. Ce sont 500 CDD et intérimaires qui se voient mis sur le carreau. Et Renault a annoncé fin mai la suppression de 4 600 emplois en France.

Selon les industriels de l'automobile, qui ont rencontré vendredi dernier le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Lemaire, ce seraient en tout 60 000 emplois sur les 400 000 que compte la filière qui seraient menacés à terme par la crise sanitaire et la baisse du marché.

Bien sûr, le gouvernement a déjà décidé d'aides au secteur : 8 milliards d'euros d'aides publiques décidées en mai, et des prêts garantis par l'Etat. Mais manifestement, cela ne suffira pas, surtout avec ce second confinement, qui risque de mettre à mal encore plus ce secteur d'activité pourtant primordial.

 

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