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Pourquoi Stellantis mise beaucoup sur l’autopartage

Free2Move, la filiale « mobilités » de Stellantis rachète Share Now, un des leadeurs européens de l’autopartage, en difficultés. Le but sera de se constituer un portefeuille de 15 millions de clients d’ici 2030 pour devenir le géant du secteur.

Pourquoi Stellantis mise beaucoup sur l’autopartage

L’autopartage, ça fait longtemps que les constructeurs y réfléchissent, bien avant la calamiteuse affaire Autolib. Déjà en 1998, Daimler avait imaginé écouler sa toute nouvelle Smart non pas en la vendant aux particuliers mais via une formule de location. Moyennant un loyer, il avait été prévu de permettre aux clients de rouler la semaine en Smart et le weekend en monospace.

Seulement, le constructeur n’a jamais réussi à résoudre le casse-tête logistique que cela représentait, sans renoncer à l’autopartage. Ainsi, Daimler a créé Car2Go, en 2008, qui ravivait cette idée. La société s’est largement implantée en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada et en Italie. En France, cela a été plus difficile : après quatre mois d’activité à Lyon en 2012, Car2Go cesse ses activités suite à un procès intenté par le loueur Car Go pour violation de marque.

En 2019, Car2Go fusionne avec DriveNow, détenu par BMW, et devient Share Now. La société s’implante à Paris, en proposant une flotte de 400 Smart électriques, mais se retire d’Amérique du Nord.

Malheureusement, Share Now n’a cessé d’accumuler les pertes, au point que ses propriétaires l’ont cédé le 18 juillet à une filiale de Stellantis, Free2Move. Celle-ci, créée en 2016 par Peugeot, était au départ une appli destinée à louer toutes sortes de véhicules, du vélo à la voiture en passant par la trottinette. Avantage, on n’avait pas à les ramener à une borne (c’est le « free floating »).

Puis, Free2Move s’est dotée d’une flotte en propre en 2018 (550 Peugeot Ion et Citroën C-Zero), pour notamment prendre la suite d’Autolib à Paris. Membre de Stellantis suite à la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, Free2Move, implanté aux USA depuis 2018, a pour objectif de devenir un géant de la mobilité.

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Acteur mondial

L’entreprise dispose de 2 millions de clients, d’une flotte de 450 000 véhicules (dont 2 500 voitures en propre) mais aussi 500 000 places de stationnement et 250 000 points de recharge électrique. Avec l’acquisition de Share Now, ses 3,4 millions de clients et ses 10 000 voitures le 18 juillet 2022 (pour un montant qui n’a pas été dévoilé), Free2Move ajoute 14 villes européennes à ses 7 « hubs de mobilité » situés aux USA ainsi qu’en Europe.

Elle fait donc plus que doubler son offre, ambitionnant d’arriver à 15 millions de clients pour 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2030.

Pour y parvenir, elle pourra compter sur la présence en Amérique du Nord de Stellantis, via les marques de l’ancien groupe Chrysler, ce qui faisait défaut à Share Now. Par ailleurs, la location est une solution de plus en plus plébiscitée par le grand public, qu’elle soit de courte ou de longue durée.

Les grands groupes de l’automobile s’y intéressent donc de près, d’autant qu’elle constitue un large débouché pour écouler leur production, même si, en période de pénurie comme maintenant, ce dernier atout demeure théorique.

En revanche, décorréler ses revenus de la production de voitures a de quoi allécher. Evidemment, il faudra à Free2Move absorber la dette de Share Now et restructurer efficacement celui-ci pour créer de bonnes synergies et enfin le rendre rentable, ce que sa gestion rigoureuse devrait faciliter.

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