4. Sur route - Une concurrente imbattable

Sur ce genre de voiture premier prix, on retrouve quasiment la même architecture. A savoir un trois cylindres essence atmosphérique de faible puissance, généralement aux alentours des 70 ch, associé à une boîte mécanique.

L’objectif premier de ce type d’architecture étant de réduire les coûts, (certaines à l’image des Kia Picanto et Hyundai i10 partagent le même moteur). Mais ce n’est pas véritablement un problème car ces voitures d’entrée de gamme son souvent légères et n’ont pas forcément besoin de couple. Sur ce match les poids des concurrentes oscillent entre 850 kg et 1 tonne. De plus, ce sont des citadines qui évoluent majoritairement en ville, donc l’offre est cohérente.

Pour ce classement de la partie dynamique nous avons pris en compte les niveaux de consommations, l’agrément de conduite marqué par l’agilité, le confort et le caractère du groupe moteur/boîte sans oublier le niveau de sécurité, très important sur ce type de véhicule.

Sur la première marche du podium, nous retrouvons la Dacia Sandero. Plus grande que ses concurrentes d’un quarantaine de centimètres, la roumaine appartient d’ailleurs à la catégorie supérieure, celle des polyvalentes. Son 3 cylindres essence atmosphérique développe 65 ch pour un couple maxi de 95 Nm. Alerte et bien équilibré, il offre des démarrages canon en ville et une belle vivacité à mi-régime. Une vivacité que l’on doit en partie au bon étagement de la boîte mécanique à 5 rapports. Cette Sandero « premier prix » s’avère plus polyvalente que ses concurrentes. Plus lourde, sa consommation reste logiquement plus élevée que ses concurrentes avec une moyenne de 5,9 l/100 km observée sur le même parcours.

Reposant sur un châssis de Clio 5, la Sandero est équipée de trains roulants plus modernes que ses rivales ce qui se traduit par un comportement routier et niveau de confort nettement supérieurs. Malgré seulement 2 étoiles obtenues au crash-test (avec le nouveau protocole Euro-n-cap), la citadine de Dacia affiche un niveau de protection déjà satisfaisant (aux alentours de 70%) pour l’ensemble des occupants. Notez enfin que la Sandero est la seule de ce match à proposer, en plus, une motorisation suralimentée de 90 ch sous la barre des 15 000 €.

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Le tandem coréen Kia Picanto/Hyundai i10 est redoutable en ville. Les deux modèles présentent une grande agilité, un poids et des consommations réduites.

Sur la deuxième place du podium on retrouve le tandem coréen Kia Picanto et Hyundai i10. Les deux modèles présentent la meilleure homogénéité du plateau. Leur motorisation commune s’avère la plus agréable et la plus « punchy » à conduire avec en prime la consommation la plus faible de notre match avec des moyennes respectives de 5,1 l/100 km. La Picanto s’offre la deuxième place du podium grâce à son agilité excellente. Elle offre le diamètre de braquage le plus court de ce match (9,4 m). Un élément très important pour circuler en ville. De plus, elle affiche un poids de ballerine face à ses rivales de 860 kg. Sur les grands axes, si le moteur montre rapidement et logiquement ses limites, la stabilité et le confort du châssis eux restent corrects, avec en prime une insonorisation flatteuse. Enfin, côté sécurité, elle se place dans la moyenne haute du marché avec notamment un bon résultats concernant la protection conducteur (79% Euro n cap).

Elle est talonnée par sa cousine la Hyundai i10 toute aussi agréable à conduire mais un peu moins agile, en raison d’un poids supérieur (990 kg) et d’un diamètre de braquage moins court (9,72 m). Sa consommation relevée durant notre match est similaire (5,1 l/100 km). Tout comme son niveau de sécurité avec toutefois un niveau de protection des passagers supérieur.

Sur la quatrième marche du podium, on retrouve la Fiat Panda, la doyenne. Malgré une conception datant d’une décennie, la transalpine abrite sous son capot un moteur relativement récent, l’un des seuls à disposer d’une micro-hybridation, via l’ajout d’un alterno-démarreur renforcé. Compte tenu de son prix, c’est un point fort. C’est d’ailleurs grâce à cet atout qu’elle devance la Mistubishi SpaceStar dans notre classement.  

Ce dernier alimenté par une petit batterie vient soulager le moteur thermique dans les phases énergivores avec pour but, d'abaisser les niveaux de consommations. Les économies réalisées à la pompe sont minimes mais cela permet d’abaisser les taux de CO2, nerf de la guerre fiscale. Pour preuve, elle est l’une des plus gourmandes de ce comparatif avec une moyenne observée de 5,8 l/100 km. Côté châssis, en revanche, la Panda avoue un âge bien plus avancé. Ce dernier date d’une vingtaine d’année ! L’amortissement est de piètre qualité et la Panda subit d’importantes prises de roulis en courbe. Le tout s’agrémente d’une insonorisation passable et d’une tenue de cap très moyenne sur autoroute.

En queue de peloton on retrouve la Mitsubishi Space Star. La citadine japonaise compte aussi sur un 3 cylindres atmosphérique plein de vie. Ce dernier est bien secondé par une bonne boîte mécanique à 5 rapports. La consommation est toutefois un peu plus élevée avec une moyenne de 5, 5 l/100 km. La Space Star s'avère plus à l'aise en milieu urbain. Pour une autre utilisation, les limites sont très vite atteinte. A haute vitesse, l’insonorisation est vraiment passable alors que sur route l’amortissement trop ferme altère le niveau de confort. Si seulement, c’était au bénéfice du comportement. Même pas. On se console par un bon niveau de sécurité active et passive avec l’une des notes les plus élevées de ce comparatif au crash-test (4 étoiles).