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Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

Dans Loisirs / Jeux vidéo

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En ces temps de confinement et surtout lors du premier lorsque la majorité des sports mécaniques sont rentrés dans les stands et les championnats de course automobile virtuels en ont profité pour continuer leur essor. Le eSport (Esport ? e-sport ?) appelant la précision, les volants se sont démocratisés et les châssis pour simulateurs aussi nommés "baquets" se sont retrouvés sur la liste des envies des joueurs.

Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

Les volants et baquets sont à l'amateur de simulateurs automobile ce que sont les jantes forgées et les étriers 8 pistons à l'amateur de sorties circuit du week-end. C'est à la fois totalement inutile pour qui n'a pas le talent pour l'exploiter mais aussi totalement obligatoire pour qui veut se faire plaisir et peut se le permettre.

 

Ne plus fixer un volant à son bureau : le choix zen

 

Ne plus fixer son volant n'importe où reste la première étape sérieuse de tout joueur de simulateur. Ce n'est pas nécessaire pour chasser les temps mais c'est fort agréable pour le gain en sensations, le plaisir de ne pas avoir à refaire son installation à chaque fois et profiter du retour de force à son maximum sans devoir resserrer le volant sur la planche à repasser qui vibre comme jamais.

En beaucoup trop d'années derrière une manette et un volant, j'ai eu la chance de tester des dizaines de solutions différentes de baquets pour simulateurs : 

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  • des palliatifs douteux autour des 100€ gonflables, pliables, ridicules qu'il vaut mieux fuir comme la peste
  • des solutions originales, pliantes, sous les 200€ comme le wheelstand dont on vous parlait brièvement dans un article sur un volant Fanatec en 2011 (ici)
  • les baquets d'entrée de gamme, qui permettent déjà de s'amuser mais coûtent à peine moins cher qu'un vrai baquet de qualité tout en imposant bien trop de compromis, ils se trouvent à un prix stratégique de 200 à 400€ mais manquent de rigidité (volant, pédalier), de positionnement du volant et du pédalier, le siège est de piètre qualité, trop de compromis pour la somme déboursée
  • le cœur de la gamme intéressante avec des baquets de 500 à 2000€ qui permettent plus ou moins de montages, d'options, de personnalisation et de finition plaisantes c'est ici que se joue le choix pour qui veut quelque chose de correct, on peut serrer le budget en limitant le superflu mais profiter d'une réalisation à la hauteur de l'attente et de l'investissement
  • et enfin le grand luxe, les baquets avec vérins, finition digne d'une auto de sport, moult options de son, d'écrans, de vibreur, qui nécessitent parfois de complètes armoires électriques voire un pc qui leur est dédié en plus du PC qui sert à jouer

À cette étape-là il n'y a plus de limites de prix et vous finissez parfois avec un coach à vos côtés qui observe votre freinage dégressif honteux et la façon erratique dont vos yeux parcourent l'écran n'importe comment pendant que le système de tracking des yeux se demande ce qu'il se passe.

Bref le sujet est passionnant. Mais tester le cœur de la gamme intéressante est un véritable sacerdoce. Réceptionner un colis XXL, le déposer dans la pièce de jeu, monter l'ensemble, lui faire de la place, démonter le matériel du baquet actuel, le monter sur le nouveau, passer une semaine à jouer et à rerégler la position de chaque élément (volant, shifter, frein à main, pédalier) c'est une punition que je ne m'impose que rarement surtout qu'à la fin c'est démontage complet et machine arrière pour retransfuser le matériel sur mon baquet habituel.

Vous avez vu passer le wheelstand donc, le Rseat RS1 et l'Atomic Joy Ride et c'est tout. 

 

FSIM un petit nouveau français sur le marché

 

Aujourd'hui se rajoute à cette liste le FSIM tech Line Cockpit pour quelques raisons banales mais qui m'ont donné envie de vous parler d'un petit nouveau.

Tout d'abord l'entreprise est française, du côté de Saint Etienne et si c'est bien agréable ne nous leurrons pas. Le gros du matériel provient d'Asie mais le stock est en France et cela joue sur le transport, la rapidité et la capacité de discuter facilement avec le constructeur en cas de soucis. Et parler d'entreprises françaises qui se lancent dans l'esport cela fait plaisir, aussi.

Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

Ensuite j'ai enfin la place de maintenir deux configurations complètes côte à côte sans que cela gênant, c'est idiot mais cela simplifie la manipulation et me permet de sauter de l'un à l'autre pour mieux vérifier les différences.

Enfin ce baquet comportait plusieurs détails techniques auxquels j'étais sensible, qui sont des limitations de mon actuel, je souhaitais donc voir s'il était aussi intéressant en vrai que sur le papier.

 

FSIM Tech Line Cockpit : les choix techniques

 

Nous avons ici accès à un baquet qui remplit totalement son rôle, à ce prix-là c'est la moindre des choses. Rigide, réglable, aucune barre qui se met entre vous et le matériel, des trous de fixations compatibles avec les marques les plus répandues (Thrustmaster, Fanatec, Logitech) et facilement perçable dans de l'acier épais qui ne craint rien, vous pouvez sans soucis en faire votre châssis de simulation.

Et ce comme tous les baquets à ce niveau de qualité.

Ce qui fait que l'on choisit un baquet plus qu'un autre, ce sont les petits plus, les différences de choix techniques, qui séduisent ou parlent au joueur en nous qui repère les petits détails qu'il déplore sur les modèles essayés ou le modèle possédé. Voici un tour exhaustif de ces petits plus et spécificités.

Le châssis est entièrement conçu autour de profilés en 80mm x 40mm à rainures de 8 mm, peint en noir à l'époxy. Les profilés sont totalement surdimensionnés et le système à rainures permet de monter ce que l'on veut où on le souhaite, d'une simple rondelle "T-nuts" et ce sans même passer par le constructeur. C'est un point fort comparé aux châssis poutres de section carrée mais lisse ou tubulaire qui sont moins facilement modifiable pour vos envies exotiques.

Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

On dit souvent baquet pour l'ensemble au lieu de châssis, mais il y a bien un baquet qui se monte dessus. Plusieurs bonnes nouvelles, la hauteur d'accroche malgré la glissière est basse et ça, c'est un point fort. Ensuite le système est compatible avec les baquets du commerce (ça c'est classique), réglable en hauteur et inclinaison et bien entendu sur des rails pour la profondeur. Enfin le baquet lui-même est classe (ça c'est subjectif) avec ses oreillettes, confortable (important) et ne couine pas. Par contre il n'est ni en fibre de verre ni de carbone, c'est un simple plastique.

Les pieds qui soutiennent le baquet sont nombreux, faciles à régler, déplacer et customiser (mon plancher irrégulier en vieux bois lui dit merci), vous pourrez facilement customiser cela à coups de roulettes, tampons, diminuer ou augmenter tout cela, lui fixer des vérins, bref merci encore une fois les profilés d'aluminium.

 

Praticité, montage, serrage, réglages

 

Vous avez peut-être remarqué l'espèce de nez / capot avant rouge sur les photos ? En dehors de l'aspect esthétique qui lui donne un petit côté fini agréable, c'est un couvercle lourd et qui se dépose en une seconde chrono. Sous ce capot se situe coffre XXL (les dimensions sont sur le site pour les plus précis) qui cache deux entrées basses (au-dessus du pédalier) et deux sorties hautes (au niveau du dos de votre base de volant) qui permets de mettre votre arrivée USB et électricité, de faire passer les câbles du pédalier au volant, de cacher un hub USB, l'alimentation du volant, l'alimentation de votre ou de vos écrans, c'est une excellente idée bien exécutée. Seuls les caches (très joliment finis et en acier) qui permettent de fermer les ouvertures ne sont pas pratiques du tout, ils ont du mal à rester en place. Enfin on peut utiliser un hub en haut du capot, USB, casque audio, tout peut passer par ce hub suivant votre configuration. Pratique ! Le voici ci-dessous en photo avec une rallonge 220, le transfo Thrustmaster en forme de turbo connu désormais, hub USB, branchement USB vers PC, plus les 3 câbles vers le volant, une config simple qui laisse le capot quasi vide tant il est grand).

Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

Le volant se règle en profondeur et en hauteur, quatre vis à desserrer, cela coulisse parfaitement, vous réglez, c'est reparti. Rien que du classique. Si vous avez besoin d'un réglage de volant plus original (accessibilité, confort, position de conduite particulière) les profilés sont là et permettent toutes les folies perso.

Petit zoom sur la visserie tout en vis noires 10.9 (le second grade le plus élevé sur une dizaine !), T-nuts de 8mm, tout est fait pour être serré et desserré à l'envie sans craindre que ça ne bouge tant tout cela peut encaisser des charges prévues pour un usage pro bien plus rude que votre simulateur. J'ai démonté des lignes d'échappement qui avaient de la visserie de bien moindre qualité. On sent l'attention toute particulière à la robustesse. 

Le pédalier se fixe facilement à nouveau grâce aux trous normalisés et coulisse sur un rail comme un siège auto. Si cela semble accessoire de pouvoir le régler, c'est bien agréable lorsque des invités veulent essayer et surtout lorsque l'on doute soit même et que l'on tente une nouvelle posture. Seul le volant nécessite de sortir une clef.

Réglage siège, à l'installation d'un coup de clef on règle l'assiette du siège puis via une tringlerie classique auto la profondeur qui permet de passer facilement d'une position des bras façon rallye jusqu'à une position F1 (sans les pieds au-dessus du bassin bien entendu) suivant votre envie du jour. Classique et efficace, c'est le minimum attendu à ce niveau de gamme.

 

Esthétique et confort

 

Côté esthétique le châssis est peint en époxy, moins classe que la peinture métallisée de votre auto mais plus solide en cas de choc ou de montage / démontage d'options sur le côté (clavier, shifter, etc.). La qualité de la peinture est au rendez-vous.

Le capot peint en rouge m'a donné envie de le modifier pour coller une livrée martini ou autre, dommage qu'il faille le rendre. Pour les plus compétitifs qui streament leur partie c'est l'occasion de le sticker ou le peindre aux couleurs de votre équipe. Et pour les plus débrouillards cela peut se repeindre pour aller avec votre mobilier ou votre obsession pour les autos en midnight purple par exemple.

Test : FSIM Tech Line Cockpit, un nouveau constructeur français

 

Les deux plaques latérales qui relient la partie basse à la partie haute du châssis, qui fait le lien entre les profilés d'aluminium sont joliment réalisées et encore une fois surdimensionnées pour offrir une rigidité totale. 

Pour le reste ce châssis respire plus la solidité que la finesse esthétique mais la finition, le capot rouge, ces plaques latérales et le baquet très GT lui donnent un look vraiment sympa et sinon personnalisable si vous le souhaitez différent.

 

FSIM : premier essai réussi ?

 

Maintenant que l'on a parlé de toutes les petites astuces, points intéressants et fonctionnalités standard de ce châssis, il est temps de passer à la douloureuse. Le prix.

Comptez 1250€ pour un ensemble a minima (châssis bas, coffre, châssis haut, les deux glissières) mais avec le baquet et le prix monte rapidement à plus de 1500€ en ajoutant d'éventuels supports clavier, écran (simple ou triple), shifter, etc. TVA et frais de livraison s'ajoutent aussi plus loin dans votre panier, je préfère vous prévenir.

Si vous êtes la cible de ces jouets, vous savez ce qu'ils coûtent. Est-ce que ce FSIM est révolutionnaire ? Non. Est-ce qu'il bat ses adversaires à plate couture sur le prix ? Non. Par contre il offre plusieurs solutions, finitions et fonctionnalités qui valent le coup d'œil et vous n'en aviez sûrement pas encore entendu parler.

C'est chose faite, vous connaissez maintenant le produit, à vous de voir si les solutions proposées sont celles qui résonnent par rapport à votre besoin ou pas.

De mon côté la versatilité des profilées 80x40, leur rigidité, la finition, l'attention apportée aux détails et l'astuce du capot m'ont beaucoup plu ainsi que le siège fixé plus bas que sur mon baquet actuel. Bravo pour une première réalisation et bon courage à cette nouvelle marque qui propose un premier produit abouti qui verra de plus en plus d'options se rajouter au fil de l'année 2021.

Dommage, lorsque l'on joue on ne voit que peu le capot qui est incliné.
Dommage, lorsque l'on joue on ne voit que peu le capot qui est incliné.

 

Caradisiac a aimé

  • Le châssis avec le cadre inférieur et le cadre supérieur en profilé qui permet ensuite de fixer (très) solidement ce que l'on veut où on le veut et ce même hors accessoires constructeur
  • La rigidité de l'intégralité des composants, rien ne se desserre sans avoir à forcer au serrage, tout est totalement surdimensionné, la qualité attendue vu le prix est au RDV
  • Le confort du siège baquet sur de longues sessions
  • Constructeur français, stock effectif en France
  • Pédalier réglable et rigide
  • L'ingéniosité du capot et son potentiel custom
  • Les pieds multiples, déplaçables et réglables, pratique pour répartir sur de nombreux points les 45kg du cockpit + le matériel + les écrans et votre propre poids

Caradisiac n'a pas aimé

  • Les caches fils du capot qui ne sont pas pratiques à fermer 
  • Le site n'est dispo qu'en Anglais pour l'instant (la version en Français arrive)

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