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Voiture de fonction – Budget d'entretien : les méthodes pour bien le maîtriser

Le budget dédié à l’entretien courant est estimé entre 8 et 12 % du coût de possession annuel (TCO) d’un véhicule. Le poste dédié aux pneumatiques, lui, est estimé à environ 8 %. Face à l’importance de ces dépenses, et pour limiter au maximum les surcoûts, l’anticipation est un maître mot pour les gestionnaires de parcs d’entreprises.

Les budgets maintenance et pneumatiques représentent plus ou moins 20 % du coût total de détention (TCO).
Les budgets maintenance et pneumatiques représentent plus ou moins 20 % du coût total de détention (TCO).

Anticiper, c’est un leitmotiv pour les patrons et les gestionnaires de flottes, quelle que soit la taille de leur parc. C’est pour eux l’assurance de ne pas voir exploser les budgets entretien et pneumatiques, qui représentent en moyenne 15 à 20 % du coût total de possession (TCO, somme totale que coûte un bien à son propriétaire au cours de son cycle de vie). Prévoir tant que possible, c’est la clé qui évite d’alourdir inutilement les frais de révisions et de réparations, notamment lorsque le véhicule a dépassé les 120 000/150 000 km et qu’il commence à devenir moins compétitif. La clé qui permet de limiter au maximum les immobilisations longues, qualifiées par tous de coûteuses et susceptibles en outre de nuire à la productivité des établissements concernés.

Choix des véhicules : la durée et le kilométrage, des facteurs cruciaux

Cette anticipation, elle se joue néanmoins bien en amont du planning de révisions, et même bien avant le choix du financement. D’après Philippe Ambon, directeur du Cabinet Holson, spécialisé dans la performance des flottes automobiles, le point de départ à prendre en compte pour optimiser les coûts de maintenance n’est en réalité pas le choix du financement, quand bien même certains modes, à l’image de la location longue durée qui inclut l’entretien courant (hors pneumatiques), pourraient sembler la solution idéale pour alléger la facture.

Philippe Ambon, directeur général du Cabinet Holson.
Philippe Ambon, directeur général du Cabinet Holson.

En définitive, « c’est la durée et le kilométrage qui déterminent le coût ! », affirme cet expert. « Quel que soit le mode de détention (achat ou location), le meilleur levier pour optimiser le budget maintenance est en effet de calculer la durée de détention en fonction de son roulage mensuel. »

Une fois la durée et le kilométrage estimés au plus juste, une fois les modèles de véhicules (idéalement économes en carburant) et la formule de financement sélectionnés (achat au comptant, location avec option d’achat, location moyenne ou longue durée) selon l’utilisation et le roulage escomptés de la flotte, vient ensuite l’heure de penser à la révision régulière du parc. Une révision qui comprend principalement les vidanges, la remise à niveaux des liquides, le remplacement des filtres (à huile, à air, à carburant, habitacle), la vérification des pneumatiques, des plaquettes de frein, des amortisseurs, sans oublier le contrôle des vitrages et de l’éclairage.

Entretien courant : quand les centres spécialisés investissent les flottes

De plus en plus de patrons ou gestionnaires de parcs, en particulier ceux qui ont choisi d’acquérir en propre leurs véhicules, mais aussi ceux qui ont choisi des formules de location qui ne prennent pas nécessairement en compte l’entretien (c’est le cas bien souvent de la LOA, Location avec Option d’Achat) ou du moins les pneumatiques, décident de confier le suivi de leurs véhicules légers à des réseaux constructeurs, ou à des réseaux indépendants spécialisés dans l’entretien auto.

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Euromaster est l’un de ces groupes qui, tout comme Norauto, Feu Vert, Speedy ou encore Point S, fait figure de référence en matière d’entretien automobile et de fourniture de pneumatiques.

Laura Ostyn, Category Manager chez Euromaster France.
Laura Ostyn, Category Manager chez Euromaster France.

Pour Laura Ostyn, Category Manager au sein de l’enseigne, il est nécessaire que les clients professionnels fassent réaliser des contrôles fréquents sur leurs véhicules. « Cela passe notamment par des services préventifs de suivi de parc. Nos conseillers techniques interviennent directement dans les parcs autos des clients pour procéder à des contrôles, notamment en ce qui concerne l’état de gonflage des pneumatiques. Généralement, 25 % des véhicules que nous vérifions présentent des anomalies sur ce point », illustre-t-elle.

Le check-up préventif mis en place par Euromaster au service de la cible B2B permettrait de sécuriser et de rendre plus performants les véhicules présentant des défaillances. Il en résulterait d’autre part une baisse de la surconsommation en carburant, ce qui optimise indirectement un autre poste clé du TCO (Total Cost of Ownership). Globalement enfin, ces visites de terrain garantiraient aux clients pros de la marque une économie moyenne de 280 euros par an et par véhicule léger.

Qu’apporte la maintenance prédictive ?

Afin d’anticiper au mieux les pannes, l’industrie automobile accompagne parfois encore plus loin les distributeurs et les utilisateurs finaux (particuliers ou professionnels). Une technologie révolutionnaire a ainsi émergé : la maintenance prédictive, portée par des start-up telles que Amazon Web Services (AWS), Drust ou Carfit.

Cette société américaine fondée en 2016 a développé une solution capable de déterminer, sans utiliser la localisation et uniquement par le biais d’une analyse des vibrations ressenties au niveau du volant, l’usure des principaux organes mécaniques du train roulant : les roues et les pneus, le parallélisme, les freins et les amortisseurs en particulier. « C’est comme un électrocardiogramme », décrit Pierre Garrigues, directeur de la communication de Carfit.

La société Carfit propose une solution de maintenance prédictive qui analyse les vibrations détectées par un boîtier disposé sur le volant.
La société Carfit propose une solution de maintenance prédictive qui analyse les vibrations détectées par un boîtier disposé sur le volant.

La start-up revendique à ce jour plus de 20 000 voitures connectées en France, avec l’ambition d’équiper de son boîtier (placé au volant) « plusieurs centaines de milliers d’autres véhicules d’ici à 2022. » Les demandes, selon elle, affluent en provenance des réseaux de concessionnaires et des centres d’entretien automobiles, mais aussi directement en provenance des flottes, « à l’image des flottes de loueurs », témoigne Pierre Garrigues.

La maintenance prédictive, outre le rôle d’alerte qu’elle entend endosser sur le plan de la sécurité, se donne pour ambition de diminuer le budget maintenance des automobilistes. « La réparation reste toujours moins chère que la casse », justifie Carfit, qui pour autant ne souhaite pas encore communiquer publiquement sur le gain financier réalisable (par véhicule et par an) grâce à son innovation.

Bilan : de multiples leviers existent, y compris l’éco-conduite

En attendant de voir se développer à grande échelle la maintenance prédictive (qui permettrait, selon le célèbre Cabinet de conseil américain Mc Kinsey, des économies conséquentes, puisqu’il table sur une diminution des dépenses de 10 à 40 %), et parallèlement à l’accompagnement (visites de parcs par exemple) déjà existant à destination des flottes, il n’est pas inutile de rappeler que l’éco-conduite peut contribuer à sa manière à limiter les frais de maintenance.

Cette méthode a en effet un impact positif sur le coût de l’entretien, confirme Philippe Ambon, du Cabinet Holson. Plus les passages de vitesse se font de manière souple, plus les accélérations sont maîtrisées, et moins l’usure du moteur, des courroies, mais aussi de l’embrayage, des plaquettes de frein et des pneumatiques, entre autres, s’avère prononcée. Par conséquent, ces pièces mécaniques sont à remplacer moins rapidement.

Au final, sur le champ de la maintenance automobile, on observe que la plupart des initiatives, y compris celles qui valorisent les comportements routiers responsables, paraissent les bienvenues pour freiner les surcoûts. L’adoption de l’éco-conduite, par exemple, permet d’alléger le budget entretien mais aussi le budget carburant, de 10 à 20 %. Au final, elle a un effet doublement bénéfique sur le TCO.

L’éco-conduite a un impact vertueux et pérenne sur l’état des véhicules.
L’éco-conduite a un impact vertueux et pérenne sur l’état des véhicules.

MAÎTRISER SON BUDGET ENTRETIEN EN 5 POINTS

- Déterminer la durée et le kilométrage escomptés par véhicule avant d’acheter ou de louer.

- Assurer un suivi de flotte régulier pour éviter des immobilisations longues et onéreuses.

- Souscrire des forfaits pour la maintenance (sauf si déjà inclus aux contrats, comme dans le cas d’une LLD et de certaines LOA), mais aussi pour le gonflage et l’entretien des pneumatiques avec des réseaux constructeurs ou des centres autos spécialisés.

- Prôner l’éco-conduite auprès des collaborateurs, afin de réduire l’usure des pièces mécaniques (freins, embrayage, pneumatiques entre autres) et d’allonger le bon état de fonctionnement des véhicules.

- Garder en tête qu’un véhicule devient globalement plus coûteux à partir de 120 000/ 150 000 km, et qu’il peut sembler alors pertinent de le restituer ou de le revendre.

 

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