Voiture électrique : l'état de la batterie, critère du prix de vente en occasion ?

Le passage à la voiture électrique ne changera pas le fond de la démarche d'achat d'un modèle d'occasion. Il faudra toujours faire le tour du véhicule et vérifier les points sensibles. Mais ce sont ces derniers qui vont drastiquement changer : adieu, vérification des factures d'entretien (vidanges, filtres), écoute du moteur au ralenti, test de la montée en température, vérification des niveaux et de la couleur des liquides... Pour l'électrique, le gros de la négociation se fera autour de l'état des batteries. En effet, par définition, une voiture électrique nécessite peu ou pas d'entretien.

"De nombreux tests ont montré que le vieillissement des batteries de voitures électriques peut fortement varier selon les cas, en fonction du profil du propriétaire. Une évaluation de la capacité restante et des performances résiduelles dans le temps de la batterie est un facteur décisif pour établir la valeur résiduelle du véhicule", précise la société spécialisée Twayce, dans une étude réalisée avec Autovista Group et le TÜV.

Le simple fait d'avoir un rapport détaillé de l'état de la batterie permettrait de gagner de l'argent à la revente : "Autovista Group a fait une simuation qui démontre qu'une batterie vérifiée, fournie avec un certificat de "santé", peut faire gagner 450 € à la revente pour un véhicule électrique du segment C, âgé de trois ans".

Certaines marques proposent des informations sur l'état de santé de la batterie, mais elles sont rarement détaillées. Au mieux, il est possible de connaître la capacité restante, mais cela ne donne pas d'idée sur l'usage de la batterie depuis sa fabrication, et sur les méthodes de recharge du précédent propriétaire, qui influent fortement sur la durée de vie restante.