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Voitures électriques: le défi de l'incendie

Des pompiers du monde entier se sont rassemblés la semaine dernière dans la Vienne, en vue notamment d'améliorer leurs capacités d’intervention sur les feux de voitures électriques.

Si un feu de véhicule thermique reste une intervention banale - 130 à 150 interventions en moyenne chaque jour en France - un incendie de voiture électrique représente un défi d’une toute autre ampleur.
Si un feu de véhicule thermique reste une intervention banale - 130 à 150 interventions en moyenne chaque jour en France - un incendie de voiture électrique représente un défi d’une toute autre ampleur.

Bien que très rares, les incendies de batteries de voitures électriques sont un véritable défi pour les pompiers, qui doivent généralement employer des moyens très importants pour les éteindre.

C’est pourquoi le Service départemental d’incendie et de secours de la Vienne (SDIS 86), engagé depuis plusieurs années dans le domaine des interventions d’urgence sur véhicules, pour lesquelles il a déterminé des procédures qui font référence au niveau international, a organisé la semaine dernière la quatrième édition des journées techniques consacrées au sujet.

Celles-ci ont regroupé 440 participants chaque jour, venus de 19 nations différentes. Au programme notamment, des conférences, des ateliers de désincarcération et, surtout, des essais de brûlage de véhicules carburant au gaz ou aux électrons.

Des représentants de Tesla ont notamment fait le déplacement aux journées techniques organsiées par le SDIS 86.
Des représentants de Tesla ont notamment fait le déplacement aux journées techniques organsiées par le SDIS 86.


« Contre l’inaction, il faut diffuser de l’information, dégager une doctrine », plaide auprès de Caradisiac le capitaine Gransagne, officier au SDIS 86 et co-organisateur de ces journées techniques, avec son collègue le commandant Pelletier. « En cas d’emballement thermique, il faut commencer par trouver comment faire rentrer de l’eau en grande quantité dans le pack batteries. Certains constructeurs comme Renault pratiquent des trappes d’accès, mais encore faut-il que celles-ci soient accessibles. Et une fois que l’arrosage commence, il faut définir à quel moment on va pouvoir s’arrêter. De plus, il est possible qu’un feu que l’on croit éteint reprenne quelques heures plus tard. »

Incendies en sous-sol

Le développement du parc de voitures électriques est un défi à venir pour les soldats du feu. Outre les importants dégagement de fumée que créent les feux de batteries, ceux-ci sont nettement plus difficiles à juguler :  « l’incendie d’un véhicule électrique dure plus longtemps, 2h30 contre 28mn pour un véhicule thermique selon les chiffres de la BSPP (Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, NDLR), peut reprendre plusieurs heures après une première extinction et demander de grandes quantités d’eau », précise un rapport officiel consacré au sujet, lequel préconise par ailleurs un changement de réglementation dans les parkings souterrains.
Et de souligner que  « l’intervention dans un parc de stationnement couvert est nettement plus délicate compte-tenu de l’opacité des fumées. […] La principale cause de cette évolution réside dans la part de plus en plus grande occupée par les matériaux plastiques dans la composition des véhicules actuels et dans l’augmentation de la largeur des véhicules particuliers, qui favorisent la propagation du feu. »

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Les jounées techniques du SDIS 86 ont permis de tester différentes techniques anti-feu, comme par exemple des robots télé-opérés, une couverture spécifique pour véhicule ou bien encore un système de lance perforante qui permet d’accéder directement à l’intérieur d’une batterie enflammée. 
Les jounées techniques du SDIS 86 ont permis de tester différentes techniques anti-feu, comme par exemple des robots télé-opérés, une couverture spécifique pour véhicule ou bien encore un système de lance perforante qui permet d’accéder directement à l’intérieur d’une batterie enflammée. 


« Les énergies vont changer, la part de l’électrique va augmenter. Il faut anticiper cette expansion du parc de voitures électriques, et préparer des Fiches d’aide à la décision et la méthode d’identification, soit par l’intermédiaire de QR codes ou d’identification par le Système d’identification des véhicules (SIV, ou ficher des cartes grises, NDLR) qui permettent d’identifier facilement les véhicules et les meilleures stratégies à adopter », détaille le capitaine Gransagne.
Alors que les constructeurs multiplient les offres de voitures électriques, ces sujets seront probablement au cœur des préoccupations des prochaines journées techniques organisées par le SDIS 86, prévues pour le printemps 2025.

« Sur les engins de micro-mobilité comme les trottinettes, les batteries sont soumises à des chocs qui les fragilisent davantage », détaille le capitaine Gransagne, qui rappelle que le défi concerne toutes les nouvelles énergies appelées à se développer sur nos routes. « Une torchère d’hydrogène est invisible et pourtant elle atteint 800 à 1000 degrés. »
« Sur les engins de micro-mobilité comme les trottinettes, les batteries sont soumises à des chocs qui les fragilisent davantage », détaille le capitaine Gransagne, qui rappelle que le défi concerne toutes les nouvelles énergies appelées à se développer sur nos routes. « Une torchère d’hydrogène est invisible et pourtant elle atteint 800 à 1000 degrés. »

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