Modèle à vocation mondiale vendu à plus de 500 000 exemplaires en moins de quatre ans, la famille Série 1 s’agrandit avec la commercialisation en ce début de printemps du Cabriolet. C’est la quatrième variante de carrosserie pour la « petite BMW » : berline 5 portes en mai 2004 (qui représente 474 000 unités), 3 portes au printemps 2007 (30 450 exemplaires), coupé en novembre de la même année (qui ne devrait pas réaliser des scores élevés en raison de sa plastique pas vraiment enivrante), et enfin le cabriolet commercialisé en France depuis le 27 mars 2008.

Quelque part héritier de la BMW 1600 Cabriolet produite à près de 5 000 exemplaires au début des seventies (1970 à 1975), voire du premier cabriolet Série 3 apparu en 1987, le Cabriolet Série 1 vient compléter la cohorte de découvrables disponibles au sein de la gamme BMW, forte du roadster Z4, des cabriolets de la Série 3 et 6, qui représentaient au total près de 80 000 exemplaires produits en 2007 .

Essai - BMW Série 1 Cabriolet : la tradition a du bon

La carrosserie dérive de celle du coupé, avec une longueur qui dépasse celle des berlines 3 et 5 portes de 12 centimètres. Le supplément de poids par rapport au coupé est raisonnable puisqu’il se limite à 115 kg. Cela sans transiger sur la rigidité en torsion de la coque qui n’a que très rarement bronchée sur de gros appuis ou sur les pires routes corses. Parmi les cabriolets compacts, on note surtout la présence de coupés-cabriolets et au total, aucun dans la catégorie haut de gamme/premium (ou médiane supérieure), et encore moins à l’esprit Grand Tourisme. Ici, la capote souple a été retenue pour accentuer les différences par rapport à la Série 3, qui elle, a rejoint le clan des CC pour la dernière génération - à la demande de la clientèle, mais également afin de ne pas trop alourdir le cabriolet Série 1. Autre avantages de ce choix, il permet de conserver un bon équilibre des volumes et la fluidité de la ligne, mais aussi un centre de gravité bas, détail non négligeable pour le comportement d’une auto qui se pilote autant qu’elle se conduit. Nous vous laissons juge du design extérieur comme à l’habitude, mais sans trop prendre de risque, on peut s’avancer qu’il est plus réussi que celui du coupé… Apparemment, il a l’air de séduire les badauds dans la rue.

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Les arceaux de sécurité intégrés dans les appuie-têtes arrière se déploient en quelques fractions de secondes dès que l’électronique détecte un risque de retournement (ce qui ne nous est pas arrivé au cours de l’essai). Évidemment, les montants de pare-brise qui font plus ou moins office d’arceaux de sécurité sont renforcés, mais restent suffisamment fins pour ne pas entraver la visibilité de ¾ avant. A noter aussi que la baie de pare-brise moins inclinée que sur la plupart des coupés-cabriolets procure une sensation de bien-être et une facilité d’accès à bord que l’on ne retrouve pas forcément à propos des coupés-cabriolets compacts. Le constructeur avance une protection comparable à celle d’une berline. Sécurité passive complétée par des nouveaux airbags de tête et de thorax qui protègent latéralement torse et tête toujours positionnés au mieux en fonction du réglage des sièges.

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La capote électrique entièrement automatique s’ouvre et se ferme en 22 secondes, pour se loger dans son réceptacle au dessus du coffre. Le mécanisme fonctionne en roulant, jusqu’à 50 km/h. Trois choix de capote sont proposés, noire en série, beige en option gratuite, ou encore en toile « Anthrazit contre supplément de 150 € . Elle se distingue par ses reflets argentés, changeants au gré du soleil grâce à des fils brillants tissés dans la toile qui réfléchissent la lumière.

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Fermée, l’insonorisation est très bonne pour un cabriolet compact à capote en toile, mais reste inférieure à ceux en toit en dur. Compte-tenu des fortes rafales de vent pendant notre essai dans le sud de l’île de Beauté, on s’abstiendra d’un jugement définitif à ce propos. Idem pour les remous d’air décapoté, (filet anti-remous en série sur le niveau d’équipement Luxe, option à 350 € sur les autres finitions) qui remplit parfaitement son office jusqu’à 150/160 km/h. Sans ce coupe-vent ou à quatre à bord, il vaudra mieux rester sous 130 km/h, ou 110 km/h vitres latérales baissées.

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La climatisation automatique dispose d’un mode cabriolet de série sur toute la gamme qui participe grandement au confort à bord. Elle régule parfaitement la température (au moins à l’avant et avec un fond de l’air parfois très frais lors de notre essai) en fonction de la température extérieure, de l’humidité, de l’ensoleillement ou bien de la vitesse de déplacement du véhicule. Encore mieux, par grand soleil, à l’instar de la Série 6 Cabriolet, celui de la Série 1 peut se doter de la sellerie à technologie Sun Reflective (en série sur Luxe, 1 600 € avec cuir Boston sur les autres). Les sièges et accoudoirs dont la pigmentation du cuir permettent de réfléchir une partie de la lumière assure un accueil à bord pas trop brûlant grâce à une baisse de la température qui peut atteindre jusqu’à 20°. Petite mesquinerie comme cela arrive toujours chez BMW, il faut en passer par la case options pour bénéficier des sièges chauffants sur toutes les versions (340 €), même avec l’option sièges avant électriques (1 350 €). Comme d’habitude chez le constructeur bavarois, la position de conduite est irréprochable. L’habitabilité aux deux places arrière conviendra parfaitement pour des enfants ; elles peuvent s’envisager comme places de secours pour des adultes. Certes, plusieurs coupés-cabriolets compacts offrent plus d’espace à leurs passagers, mais généralement au prix d’une rigidité ou de la masse à mouvoir moins favorables.

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Si la capacité du coffre n’est pas énorme, elle reste satisfaisante pour la catégorie avec 260 à 305 litres. Certains apprécieront la large trappe à skis proposée à 270 € (h :23 cm x l : 30 cm) avec sac de transport qui permet de loger deux snow-boards ou deux sacs de golf. Il faut toutefois signaler qu’elle condamne les deux places arrière en raison du cache de la trappe obligatoirement rabattu sur l’assise, même si toute la largeur de la trappe n’est pas utilisée. Pour ceux qui en veulent plus, un porte-charge arrière en aluminium pour transporter par exemple deux vélos est disponible en accessoire.