Une capote en toile ou un toit en dur ? Réfléchissez bien à votre utilisation.

Depuis la Mercedes SLK et plus encore la Peugeot 206 CC, un nouveau type de dilemme est apparu pour les acheteurs de cabriolet : faut-il craquer pour une traditionnelle capote en toile ou pour un toit en dur ? Chacun a ses avantages et ses inconvénients.

Pour faire simple : si votre utilisation est de type occasionnelle et que vous avez la possibilité de garer votre auto dans un boxe ou un garage individuel, il n'y a pas de contre-indication à l'achat d'un cab à capote en toile. Ils arborent souvent un style plus équilibré, décapotent et recapotent plus vite, et sont moins chers à l'achat.

A contrario, si votre utilisation est quotidienne, et que vous garez votre véhicule dans la rue, optez plutôt pour un cab à toit en dur. Il craindra moins les intempéries, le vieillissement mais aussi le vandalisme. Par contre les cinématiques sont souvent plus lentes, les lignes de la partie arrière plus disgracieuses (il faut bien loger le toit) et les prix en occasion plus élevés.

A la revente, un CC sera toujours plus intéressant. Ils gardent une cote plus élevée plus longtemps et souffrent moins de la saisonnalité propre aux cabriolets. Il est vrai qu'acquérir un CC en hiver n'est pas inconcevable, tandis que ça n'a que peu d'intérêt pour un modèle à capote en toile.


Les points à vérifier à l'achat

En plus des traditionnels contrôles valables en cas d'achat de tout type de véhicule, il y a des points spécifiques sur lesquels il est primordial de s'attarder lorsque l'on acquiert un cabriolet.

  • La capote ou le toit :

Vérifiez l'état de la capote lorsqu'elle est souple. Elle doit être bien tendue lorsqu'elle est fermée, ne présenter aucune traces de coupures ou de craquelures, spécialement aux zones de pliage. La cinématique doit être fluide, sans point dur, que la manœuvre soit manuelle ou automatique. Dans ce dernier cas, les moteurs ne doivent pas forcer et les vérins ne présenter aucune trace de fuite. N'hésitez pas lors d'un essai à ouvrir et fermer plusieurs fois...

Vérifiez également le bon alignement des joints sur la carrosserie et au niveau du pare-brise et des vitres. Cela conditionne une bonne étanchéité.

  • La lunette arrière :

Dans la mesure du possible, choisissez un modèle dont la lunette arrière est en verre (c'était parfois en option, ou selon le millésime...), et le cas échéant, si équipé, vérifiez que le dégivrage fonctionne. Celles en plastique s'opacifient avec le temps et gênent la rétrovision.

  • L'habitacle :

Traquez la moindre trace d'humidité. Par définition, le cabriolet est plus sensible aux aléas du climat, et un exemplaire oublié capote ouverte sous une averse (et à plus forte raison si cela s'est répété) aura plus souffert. N'hésitez pas à soulever les banquettes, à regarder sous les sièges et sous les moquettes. Les moindres traces de corrosion ou de moisissures devront vous alerter. Si elles sont prononcées, fuyez, ce n'est jamais bon. La sellerie peut aussi avoir souffert, surtout si elle est en cuir.

  • A l'essai :

Sur les modèles les plus anciens, et plus encore lorsqu'ils sont dépourvus d'arceau, la rigidité de la caisse est souvent mise à mal. Soyez attentif donc aux alignements de carrosserie, aux jeux dans les ouvrants et aux grincements au roulage, qui peuvent signaler que le mobilier "a bien bougé". Et privilégiez les modèles qui "se tiennent" le mieux.