Tout commence par un départ de région parisienne, en direction de Boulogne-sur-Mer. Le conducteur emprunte l'A16 sans encombre mais à hauteur d'Abbeville, le régulateur de vitesse de sa Renault Laguna, selon lui, se bloque, sans qu'il soit possible de le désactiver. Il est alors à une allure de 160 km/h.

Sa Laguna, spécialement équipée pour être conduite par un handicapé, ne possède ni pédale de frein ni accélérateur, seulement des commandes manuelles. Le conducteur tente bien sûr de freiner, mais c'est alors l'effet inverse qui se produit. Toute action sur le frein se traduit par une accélération de la voiture, qui du coup arrive à une allure de 200 km/h.

Le chauffeur décide alors d'appeler la Gendarmerie avec son téléphone portable. S'organise alors une téléconférence entre lui, les gendarmes et un technicien de Renault, contacté par les pandores, afin d'étudier les moyens de désactiver le régulateur et d'arrêter la voiture. Sans succès aucun. La Gendarmerie se charge dans le même temps de sécuriser l'autoroute A16 et d'escorter la voiture folle. Dans sa course, il franchira 3 barrières de péage, sécurisées et ouvertes pour l'occasion, à 200 km/h (dont la frontière belge sur la voie réservée aux poids-lourds et aux convois exceptionnels) !


Après plus de 200 km de course folle, la voiture finit par s'arrêter après la-dite frontière, terminant sa course dans un fossé. Le conducteur n'a pas été blessé, mais il a subit deux crises d'épilepsie, qui ont justifié son hospitalisation.


L'origine de l'incident n'est pas encore déterminée. Défaillance de l'installation handicapée ? Du régulateur de vitesse en lui-même ? Mauvaise manipulation ? Une enquête a été ouverte, dans laquelle aucun élément n'est à exclure.



Via Le Courrier Picard.