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10 voitures médiocres qui ont connu le succès

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Preuve que la presse automobile n’est pas suffisamment lue (ou crue), il est des autos tout à fait médiocres qui ont connu le succès. Voici un petit florilège de dix modèles, certains étant même entrés dans la légende.

10 voitures médiocres qui ont connu le succès

 

Quand on parle de voitures plus que contestables mais vendues à des centaines de milliers, voire des millions d’exemplaires, on pense souvent à des modèles du bloc communiste. Mais celui-ci étant au moins aussi imperméable au progrès qu’à la liberté de mouvements, les voitures n’y répondaient pas aux mêmes besoins qu’à l’Ouest, ni ne pouvaient bénéficier des mêmes budgets de conception. Nous allons donc les épargner, pour mieux nous concentrer sur les occidentales qui n’ont aucune excuse pour être médiocres. S’il y a un peu de mauvaise foi dans la sélection ? Pas impossible…

 

VW Type 4

10 voitures médiocres qui ont connu le succès

Volkswagen a connu un succès insensé avec sa Coccinelle, brillamment ravivée par le major anglais Hurst. Au point de ne jurer que par le moteur arrière, pendant bien trop longtemps. Cela a débouché en 1968 sur la Type 4, une familiale à bloc flat-four refroidi par air installé dans la poupe. Une solution déjà dépassée à cette époque ! En résultent des performances faibles, une consommation élevée, et un comportement routier carrément inquiétant. De surcroît, cette auto, initialement baptisée 411, pâtit d’un dessin franchement peu ragoûtant, que ce soit en berline 2 et 4 portes ou en break. Mais sa version restylée, la 412, apparue en 1972, est pire encore ! Heureusement, elle est fiable et sera la première auto au monde dotée d’une injection électronique en 1969. Près de 370 000 de ces horribles allemandes seront vendues jusqu’en 1974. La 412 est remplacée par la salvatrice Passat.

 

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Morris Marina

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Avec cette voiture, le funeste groupe Bristish Leyland, a voulu envahir le marché des flottes. Techniquement simple (propulsion, essieu arrière rigide, moteurs culbutés), la  Morris Marina, lancée en 1971, devait se montrer fiable et facile à entretenir. En fait, elle a pâti d’une qualité de fabrication désastreuse, qui s’ajoutait à une tenue de route presque mauvaise (tant mieux, vu les faibles performances) et un manque de confort étonnant. Symbole de la dégénérescence du groupe anglais, elle s’est pourtant bien vendue grâce à ses prix serrés : 1,2 million d’unités jusqu’en 1980, presque toutes écoulées outre-Manche…

 

Fiat 132

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Succédant à une 125 très appréciée, la Fiat 132 déçoit dès son lancement en 1972. La faute à des trains roulants bâclés, où de grosses butées de suspension en caoutchouc sont censées jouer le rôle de barre antiroulis avant. En résulte un mauvais comportement routier, très sous-vireur et marqué par un important… roulis ! De surcroît, la direction se montre lourde et imprécise, alors que le confort laisse à désirer. Enfin, la ligne bouffie attire bien des critiques. La 132 se montrera par la suite très amie avec la rouille ! Et pourtant, elle se vendra initialement bien, mieux que la 125, grâce à ses moteurs performants et sa belle habitabilité : plus de 100 000 unités jusqu’en 1974. Là, elle est presque intégralement revue (carrosserie, suspension, habitacle, moteurs) et devient une voiture recommandable.

 

Renault 5

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Oui, je sais, je ne vais pas m’attirer que des compliments. Mais la Renault 5… Même en la replaçant dans son contexte, j’ai du mal à ne pas la mépriser. Sa plus grande qualité reste sa définition : avec la Fiat 127, bien plus réussie, elle pose les bases du segment B. Elle jouit aussi d’un design à la fois audacieux et réussi. Mais, récupérant les éléments techniques de la R4, déjà vieille de 11 ans en 1972, année où elle est lancée, la R5 se contente d’une tenue de route au mieux moyenne, d’un comportement flou et imprévisible, d’une direction lourde, d’une boîte assez déplaisante et de performances pépères. Elle n’est même pas spécialement bon marché ! Pire, elle rouille avec une célérité étonnante (certains exemplaires étaient déjà livrés corrodés). Plus de 5 millions seront néanmoins vendues, grâce notamment à une animation de gamme remarquable et une pub efficace.

 

Austin Metro/Rover 100

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Dans un groupe British Leyland en pleine déconfiture, l’Austin Metro, lancée en 1980, apparaît comme une bouée salvatrice. Et pas uniquement à cause de sa suspension Hydragas, à coussins pneumatiques. Celle-ci n’est d’ailleurs toujours pas convaincante, engendrant un comportement routier bondissant. Ajoutons les vieux blocs culbutés datant des années 50 ainsi qu’une qualité de fabrication pour le moins aléatoire (les ailes pourrissent rapidement, la suspension fuit, tout comme le moteur), et on obtient une auto peu recommandable. Jolie et pas très chère, elle a convaincu les Anglais… surtout les plus chauvins. Elle deviendra Rover 100 en 1994, et sera la pire voiture jamais testée par l’EuroNCap. Près de 2 millions seront pourtant fabriquées !

 

Ford Escort Mk V

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Lancée en 1990, cette  Ford Escort de 5e génération présente bien, profite d’un équipement convenable et s’affiche, au moment de sa commercialisation, à des prix attractifs. De quoi lui assurer un joli succès ! Sauf que la tenue de route, floue et incertaine, s’allie à une qualité de fabrication plus que douteuse (la rouille fait vite des ravages) et un diesel notoirement poussif et peu fiable : la courroie de distribution casse à 50 000 km alors que son changement est préconisé à 60 000 km. Cette daubasse à ne pas conseiller à son pire ennemi a fait beaucoup de mal à l’image de Ford. En 1997, sa remplaçante Focus remettra brillamment les pendules à l’heure ! Près de deux millions de ces Escort seront néanmoins vendues.

 

Volvo 440-460

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Remplaçant la série des 340/360, conçue par Daf et produite en Hollande, la  Volvo 440/460 apparaît en 1988. Dérivant du break de chasse 480, il s’agit d’une traction à essieu arrière rigide de conception très classique. A l’usage, cette auto ne dépasse pas un petite moyenne quel que soit le compartiment de jeu. Comportement routier, confort, performances, finition, tout est juste correct. Le souci, c’est que les prix sont élevés (oui, Volvo se la joue premium sans s’en donner les moyens) et la fiabilité décevante, alors que la corrosion fait des dégâts. En résulte une auto très oubliable (et oubliée) mais qui se vendra tout de même à 623 083 unités jusqu’en 1996.

 

Opel Corsa B

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Qu’elle est jolie, cette  Opel Corsa de deuxième génération. Bien finie aussi, et pas très chère. Le succès est donc au rendez-vous dès son lancement en 1993. C’est la preuve que la clientèle lit rarement la presse spécialisée et n’essaie pas avant d’acheter. Sans ça, elle constaterait la tenue de route déconcertante sur mauvaise route, le côté flou du train avant, les réactions parfois dangereuses au freinage. Bref les trains roulants sont ratés. Le volant en biais aurait pourtant dû leur mettre la puce à l’oreille ! Ajoutons les problèmes de fiabilité parfois graves (bris prématurés de courroie de distribution), la corrosion et le prix prohibitif de certaines pièces détachées, et on obtient un piège roulant. Mais le pire reste à venir : les moteurs DTI… Près de 4 millions de Corsa B seront vendues jusqu’en 2000.

 

Chevrolet Malibu 5

10 voitures médiocres qui ont connu le succès

Impossible d'évoquer les bouses à succès sans parler des américaines. J'en ai sélectionné une, que j'ai subie sur pas mal de miles... La  Chevrolet Malibu. Pour sa cinquième génération, lancée en 1997, cette brave familiale s’est convertie à la traction. Pour le meilleur ? Certes, ça pouvait difficilement être pire que sa devancière archaïque, une propulsion à essieu rigide. Seulement… La Malibu se signale par un comportement routier particulièrement flou, des moteurs rugueux et gourmands (pourtant de simples 4-cylindres) et une qualité de fabrication pathétique. Une des fameuses « crap cars » dénoncées par Mary Barra, nommée vice-présidente de GM en 2008. Pourtant, la Malibu se vendra à près d’un million et demi d’unités jusqu’en 2005.

 

Mercedes Classe A W176

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Pour la 3e génération de sa Classe A,  Mercedes change son fusil d’épaule. Exit l’architecture originale, place à une définition plan-plan, calquée sur celle de l’Audi A3. A sa sortie en 2012, l’auto plaît par son look dynamique, son prix raisonnablement excessif et son image de marque. Sans oublier cette sorte d’Ipad hâtivement collée sur la planche de bord ! Les bons de commande ont afflué. Sauf que… La finition n’est pas du tout digne d’une Mercedes, la suspension du genre tape-cul, le coffre rikiki, la direction pas du tout informative, la boîte à double embrayage lente… En fait, sa plus grande qualité sera le moteur diesel Renault, frugal, fiable et performant. Plus de 800 000 Classe A seront vendues jusqu’en 2018.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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