Essai - Opel Vectra break : géant !

Sur les 7 moteurs proposés sur la berline et Signum, seul le 3.2 V6 210 ch à essence n’est pas retenu pour le break. Dommage pour les esthètes. Les trois à essence sont les 1.8 16V 122 ch, 2.2 à injection directe 155 ch et le 2 litres Turbo 175 chevaux. Nous ne les avons pas essayés sur le break, mais les 167 Nm du 1.8 risque d’être vraiment limite, surtout si on s’approche de la charge maxi (630 kg).

En revanche, nous avons pris en main sur quelques centaines de kilomètres deux des trois Diesel. Nous avons fait l’impasse sur le paisible 2.0 DTi 100 ch dont les 234 Nm devrait procurer un meilleur agrément que le 1.8 à essence, pour nous concentrer sur le 2.2 DTI 125 ch qui ralliera la majorité des acheteurs. Toujours sans rampe commune, il conserve une pompe rotative Bosch VP 44 qui autorise une pression de 1800 bars aux injecteurs (ainsi qu’une préinjection pour atténuer les bruits liés à la combustion). Il reste néanmoins pas très discret à froid.

Les 125 ch et 270 Nm malgré l’apport du turbo à géométrie variable sont des valeurs bien timides pour un 2,2 litres aujourd’hui. Néanmoins, avec 186 km/h en vitesse maxi et des accélérations correctes (environ 14 secondes de 0 à100 km/h), le break Vectra 2.2 DTi offre un dynamisme suffisant pour la plupart des conducteurs. Certes, il se situe en performances pures derrière les breaks 1.9 et 2.0 130 chevaux de la concurrence, mais sans concéder grand chose en reprises grâce à la souplesse du moteur. La consommation semble raisonnable (environ 8,2 l aux 100 km en moyenne, et 7-11 l aux extrêmes). Il a bien plus de mal à soutenir la comparaison avec les autres 2.2, tous entre 136 et 150 chevaux, et plus chers…

Essai - Opel Vectra break : géant !

A noter l’arrivée au début de 2004 d’un moteur CDTi 1.9 de 150 chevaux qui permettra de remettre les pendules à l’heure. Il s’agit du fruit de la collaboration avec le groupe Fiat, et plus exactement d’une évolution du 140 ch des Alfa 147 et 156.

Si la commande de boîte manuelle à 5 rapports de la 2.2 DTi se montre plutôt agréable à manier, celle à 6 vitesses de la version 3.0 V6 CDTi manque un peu de rapidité. On lui préfère la boîte automatique "Activ Select" à 5 rapports d’origine japonaise parfaitement au goût du jour avec sa commande séquentielle façon Tiptronic, malgré une autoadaptivité en mode automatique moins pertinente que celle des meilleures transmissions européennes de ce type. Ce gros Diesel japonais à rampe commune de 177 ch (idem Saab 9.5 et Vel Satis) ne vaut pas en performances, agrément et consommation les meilleurs six cylindres Diesels allemands. Sans jamais toutefois défaillir, si ce n’est par son bruit à froid un peu plus audible qu’ailleurs. Agrément et performances très convenables dans l’ensemble, avec une consommation moyenne légèrement au-dessus des 10 l/100.