L’année 2014 a été marquée par une hausse de la mortalité routière d’environ 3,7 %. Au-delà de ce chiffre qui a été une première une quinzaine d’années, cette dégradation de l’accidentologie a également eu des répercussions au niveau des assurances.

3 388 victimes soit 120 morts de plus qu'en 2013, ce sont les tristes chiffres de la Sécurité Routière de l’an passé. Comme on pouvait le craindre, une telle annonce a été suivie d’une nouvelle série de mesures gouvernementales renforçant la répression. Citons pêle-mêle, l’interdiction des kits piétons, la réduction du taux d’alcoolémie pour les jeunes permis, la mise en place de nouvelles limitations de la vitesse sur certains axes, l’augmentation du nombre de radars, etc.

Si la mortalité s’est accentuée, il n’en est pas de même du nombre d’accidents qui est resté stable avec près de 25 000 sinistres. Toutefois, il faut émettre un bémol dans ce bilan car les blessés sont en augmentation (+2,5 %) et il en est de même de ceux hospitalisés (+2,9 %). Forcément tout cela a des répercussions sur les indemnités versées par les assurances. Ainsi, l'AFA, qui regroupe les deux fédérations du secteur (FFSA et Gema) constate une augmentation des indemnisations de 8 % avec une moyenne 1 580 euros contre 1 450 euros en 2013.

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Tout d’abord la météorologie plus clémente. Quand les températures sont plus douces, la circulation est plus importante et notamment celle des deux-roues motorisés. Or les deux-roues concentrent plus d'accidents corporels : ils représentent 10 % du parc et 25 % des tués selon la FFSA. A s’ajoute également un problème de cohabitation dans les grandes villes comme l’a avoué Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur.

Peut-être vous dites vous que ces chiffres ne vous intéressent pas et bien détrompez-vous car cela signifie en clair que la cotisation d’assurance de votre voiture risque bien d’augmenter. Certaines compagnies comme la Maaf ou la Matmut ont toutefois fait le choix de geler leurs tarifs. Une stratégie, qui pourrait s’avérer payante à l’heure où la loi Hamon facilite les conditions de résiliations.