Avec ses petites monoplaces à moteur arrière, John Cooper "inventa" la Formule 1 moderne. Double championne du monde en 1959 et 60, la marque connut ensuite un irrésistible déclin. L'Avènement de la Formule 1-3 litres lui ouvrit à nouveau les chemins de la gloire. Ce ne fut hélas qu'un simple répit pour Cooper qui finit par sombrer à la fin de 1968.

"C'était une voiture lourde qui aurait pu être meilleure. De plus, nombre d'erreurs étaient de notre faute et nous avons connu des tas d'abandons pour des causes idiotes. En fait, nous aurions dû remporter le premier Championnat du monde de la Formule 1-3 litres."

Un savoureux cocktail de regrets et de lucidité, signé John Cooper qui résume toute l'histoire de la Cooper Maserati. Souvent tournée en dérision pour ses rondeurs et les caprices à répétition de ses moteurs, la monoplace Anglaise mérite cependant un meilleur sort au regard de l'histoire.

Bien sûr l'alliance de ce champion de l'agilité avec un constructeur italien aux mécaniques encombrantes était un peu contre-nature. Lotus, le champion de la légèreté fit bien pire en adoptant le baroque BRM H16 et Honda, pourtant leader de la miniaturisation se distingua avec la monoplace la plus lourde et la plus longue du plateau. Et puis, Cooper avait-il le choix ? Climax avait jeté l'éponge, BRM divaguait et le Ford Cosworth n'était encore qu'un vague projet. Hormis Jack Brabham qui était allé chercher sur ses terres australes son V8 Repco et Ferrari qui possédait une grande tradition de V12-3 litres, aucun des grands de la F1 n'était prêt à l'aube de cette saison 1966.

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