Le Seat Alhambra quatre roues motrices ne dispose pas d'une transmission intégrale véritablement permanente. Il est doté d'un coupleur Haldex, certes très rapide à transmettre le couple aux roues arrière, mais pas de façon continue. Il s'agit d'un système Haldex de quatrième génération lancée en 2007, que l'on retrouve depuis sur de nombreux véhicules du groupe VW, chez Volvo, ..., mais aussi dans une configuration légèrement différente chez GM. Il est intégré au véhicule sans modifications notables du châssis. La force motrice est transmise à l'essieu arrière via un système de transmission angulaire monté sur le différentiel avant, et via l'arbre de transmission relié au coupleur. Afin d'améliorer la répartition de la charge par essieu, cet embrayage multi-disques est fixé sur l'extrémité de l'arbre de transmission, juste en amont du différentiel arrière, et le tout se retrouve dorénavant un boîtier unique très compact.


Essai - Seat Alhambra 2.0 TDi 140 ch 4 WD bvm6 : grande familiale alpine !

En fonction des conditions de conduite, la transmission 4x4 assure quasi instantanément la répartition des forces motrices, bien plus rapidement que pour les systèmes Haldex de première et deuxième générations. Dans les cas extrêmes, presque la totalité du couple peut être transmise aux roues arrière. La pièce maîtresse de la transmission est un embrayage hydraulique à régulation électronique. A l'intérieur de l'embrayage, un ensemble de disques fonctionnant dans un bain d'huile se comprime sous l'effet de la pression hydraulique. Si l'électronique qui analyse en permanence les conditions de conduite détecte une amorce de patinage des roues avant, une pompe fait monter immédiatement la pression d'huile permettant à l'embrayage de rediriger l'essentiel du couple de transmission aux roues arrière. Cela en quelques millisecondes grâce à l'accumulateur de pression qui maintient l'huile constamment à 30 bars


Répartition rapide et adaptée du couple


sur route glissante, la transmission intégrale intervient rapidement, finement et en souplesse

Réactive et efficace, la transmission intégrale assure une sécurité et une motricité accrues par mauvais temps, et autorise de tracter une remorque freinée de 2?400 kg (200 de mieux que l'Alhambra 2.0 TDi 140 ch traction, à comparer aux 1 1?100 kg pour le Freemont 2.0 Diesel 170 HP AWD). Le système de transmission intégrale est couplé aux dispositifs d'assistance électronique tels que l'ESP, l'ABS et l'EDS (blocage électronique du différentiel). Selon la situation, le système s'ouvre pour permettre à l'ABS de se déclencher, ou se ferme pour que l'ESP puisse intervenir. Selon Seat, cette électronique intelligente permettrait d'anticiper l'entrée en fonctionnement du coupleur, avant même la détection d'une vitesse de rotation différente entre l'essieu avant et l'essieu arrière. Lors de notre essai, nous n'avons pas pu vraiment vérifier cette affirmation. En tout cas, nous pouvons témoigner que sur route glissante, la transmission intégrale intervient rapidement, finement et en souplesse. C'est largement suffisant pour gravir un col enneigé sans obligatoirement monter les chaînes, voire pour s'aventurer sur un chemin de terre boueux, sans trous ni ornières en raison de la garde au sol limité de l'Alhambra. Si la bonne motricité met en confiance sur sol glissant, attention toutefois aux freinages en descente ou sur le plat, les distances d'arrêt ne diminuent pas par rapport aux versions traction.La transmission intégrale ne dégrade pas la tenue de route, bonne dans l'absolu, et excellente pour un grand monospace. Le châssis de l'Alhambra participe en définitive d'un comportement sain et plutôt dynamique, d'une bonne stabilité directionnelle, tandis que le contrôle du roulis est convaincant, tout comme le confort de suspensions à partir de mi-charge, un peu ferme aux places arrière si le coffre est vide.