Essai - Mazda 6 Performance 2.3 L : numéro de charme

Contrairement à la tendance actuelle, la Mazda 6 ne flirte pas avec les 1,50 m de hauteur. Idem pour sa lointaine cousine Ford Mondeo dont elle ne partage d’ailleurs que très peu d’éléments communs hormis quelques moteurs, contrairement à la Mazda 2 proche de la Fusion. Cela ne l’empêche pas d’offrir une garde au toit suffisante à ses occupants. Ceux de l’arrière disposent d’un espace correct pour les jambes, sans néanmoins battre de record parmi les berlines de moins de 4,70 m de longueur. Malgré la bonne largeur disponible, le dessin de la banquette favorise ses deux passagers latéraux plutôt que celui installé au centre.

Essai - Mazda 6 Performance 2.3 L : numéro de charme

Le coffre se montre parmi les plus généreux de la catégorie et le basculement des dossiers (40/60) pour agrandir la capacité de chargement est particulièrement facile. A l’avant, les sièges bien dessinés et fermes "comme il faut" soutiennent parfaitement. Le nombre et l’amplitude des réglages pour le conducteur permettent de trouver aisément une position au volant irréprochable et donne immédiatement envie de passer à l’action.

Essai - Mazda 6 Performance 2.3 L : numéro de charme

Mis à part un léger flou autour du point milieu pénalisant un tantinet la tenue de cap sur autoroute, la direction se montre ultra-précise et parfaitement assistée. Le train avant très incisif, l’arrière doté d’un superbe essieu multibras et la coque rigide garantissent un comportement réjouissant, franc et équilibré. Pour les papas sportifs qui souhaitent encore plus d’agilité, une fois le contrôle électronique de trajectoire déconnecté (DCS équivalent à l’ESP), on peut gaiement rentrer dans un virage sur les freins et l’arrière décroche progressivement et sans jamais prendre un angle scabreux. Que du plaisir. Une fois les roues débraquées, l’excellente motricité permet d’avaler le bout de droit suivant. Jusqu’au prochain freinage. Il est confié à 4 disques, ventilés à l’avant, pourvu d’un répartiteur électronique (EBD), de l’ABS et de l’assistance d’urgence hydraulique (BAS). Il fait preuve de mordant et d’endurance. Le léger rallongement de la course en cas d’échauffement n’entame guère notre bonne impression quant à l’attaque de la pédale du milieu, généralement franche sans être surassistée.

Essai - Mazda 6 Performance 2.3 L : numéro de charme

Les pneus de 215 en 17 pouces assurent leur part dans l’efficacité des ralentissements et des accélérations, sans trop nuire à la bonne filtration des suspensions, malgré la faible hauteur des flancs (rapport d’aspect 45). Entre les mouvements de caisse bien freinés et un amortissement presque aussi convaincant que les références du segment (Série 3, Laguna, …), le confort de suspension fait réellement partie des qualités du modèle. L’insonorisation générale mérite également des éloges, même si la mécanique est un brin plus présente qu’ailleurs, ne libérant cependant ses vocalises qu’au-delà de 6000 tours.