Essai - Opel Astra GTC : du fard, pas encore la  poudre

Nous ne nous étendrons pas longuement sur les dessous de la GTC, quasiment identique à la berline 5 portes essayée début 2004. Outre les ressorts plus courts de 15 mm et durcis de 4 à 5 % , les amortisseurs sont tarés plus raides sur toutes les versions, procurant un confort équivalent à celui des 5 portes équipées de la suspension sport optionnelle. Sur la GTC, le châssis Sport (avec le switch sport) non disponible avec les motorisations de base (1.4 et 1.3 CDTi), de série sur les 2.0 T (170 et 200 ch) et en option sur les autres est indispensable pour pouvoir profiter de l’IDS+ . Sous ce vocable barbare (Electronique châssis intégré IDS Plus), sont regroupés dans une option facturée à 880 € la suspension à amortissement piloté en continu CDC (Continuous Damping Control) couplé au système de régulation ICC (Integrated Chassis Control). L’excellent filtrage procuré par ces suspensions à amortissement piloté IDS+, malgré un amortissement encore un peu juste en conduite musclée (sur CDTi 150 ch entre autres), a été peu plébiscité par la clientèle française de la 5 portes. Seulement 10 % des acheteurs l’ont choisi chez nous, contre 33 % en Allemagne. Pour la GTC, Opel prévoit que 35 % des clients le sélectionnent. Ce qui ne serait que justice eu égard au progrès qu’il procure en matière de compromis confort/comportement.

Essai - Opel Astra GTC : du fard, pas encore la  poudre

Bon, si la GTC 1.9 CDTi surclasse la plupart de ses congénères diesel, ce n’est pas encore parfait pour la 2.0 T 200 chevaux. Le tarage des amortisseurs nous paraît encore insuffisant et on décèle un léger désaccord avant/arrière, d’où une motricité assez facilement prise en défaut, et sur chaussée dégradée un suivi de trajectoire perturbé. Il demande des corrections au volant et donc toute la vigilance de pilote. Nous notions déjà il y a un an "la caisse a tendance à se désunir" avec la berline 5 portes équipée du 2.0 T 170 ch. Là, les limites du châssis semblent atteintes, et il nous semble improbable que la GTC 200 ch puisse suivre sur un itinéraire exigeant une Golf GTi ou une C4 VTS. Cela dit, le plaisir de conduite reste présent et il ne faudrait pas confiner cette version au rôle d’autoroutière. Tache qu’elle remplit d’ailleurs de bonne grâce, avec une tenue de cap sans soucis et dans un silence remarquable. Pour une efficacité de vraie sportive, il faudra sans doute attendre l’OPC 240 chevaux programmée à l’automne.