Daihatsu fait partie des marques encore peu connues en France. Il faut dire que la firme japonaise s’est tout d’abord faite connaître par des 4x4 comme le Rocky. La montée en force de Toyota dans son capital a transformé la gamme et les objectifs. Résultat, en l’espace de 10 ans, Daithatsu a décidé de se spécialiser dans les véhicules de moins de 4 mètres et par conséquent consacrés à la ville. Cette décision est due également au fait que les midgets (véhicules mesurant moins de 3,46 m) constituent la moitié du marché japonais avec 2 millions de ventes. Daihatsu et Suzuki représentent d’ailleurs les 2/3 des midgets japonais. L’expertise de la marque est telle que le Terios et la Sirion sont même rebadgés Toyota dans certains pays.

Chez nous, le succès et la réputation de la marque est bien moindre. Pour preuve, en 2007, il ne s’est vendu que 2850 véhicules et c’est le record absolu. Mais pour justifier ces chiffres plus que modestes, il ne faut pas oublier que Daihatsu n’existe en France que depuis 10 ans. Pas suffisant pour se forger un solide vécu. Autre illustration : la Cuore a 30 ans, pourtant personne ne la connaît. Cruel pour un modèle d’âge pourtant respectable.

Un cube à roulettes

Essai - Daihatsu Cuore : le cube magique

Comme tout midget qui se respecte la Cuore se devait d’être de forme cubique. C’est le cas. La 7e génération reprend dans ce domaine les mêmes gènes que la précédente avec des dimensions de microcar. Jugez-en par vous-même : 3,46 m de long, 1.48 m de large et une hauteur de 1.53 m. Plus haute que large avec un empattement conséquent malgré son gabarit limité (2,48 m), la découverte de la Cuore est souvent sujette à étonnement notamment à l’arrière avec une découpe verticale et un avant relativement atypique en raison de son capot très court. La Cuore a donc des faux airs de minispaces et s’attaque d’ailleurs à la même cible c'est-à-dire aux familles cherchant un véhicule pratique et peu encombrant. Elle devient donc une concurrente directe de la triplette 107, C1, Aygo mais aussi des Splash, Agila et i10.

Essai - Daihatsu Cuore : le cube magique

Même si la Cuore est l’un des modèles les plus petits du marché, il n’en demeure pas moins qu’elle est très astucieuse. Le premier détail qui se démarque de la concurrence est l’angle d’ouverture des portes qui atteint presque les 90°. Étonnant. Les passagers n’auront donc aucun souci pour s’installer dans cette Cuore. Comptez 2 personnes maximum aux places arrière qui seront à leur aise car la banquette coulisse sur 25 cm, ce qui permet de dégager de l’espace aux jambes, au détriment du coffre qui dispose d'une contenance de seulement 103 litres.

Essai - Daihatsu Cuore : le cube magique

A titre de comparaison, c’est encore moins qu’une Peugeot 107 par exemple qui est loin d’être une référence dans ce domaine. Le coffre est donc le point faible de la Cuore. Heureusement, que l’on peut rabattre aisément la banquette arrière grâce à un levier sur le dossier pour dégager un volume de chargement s’élevant alors à 416 l mais cela condamne quasiment les places arrière. Une nouvelle fois, il faudra donc choisir entre bagages et passagers.

Essai - Daihatsu Cuore : le cube magique

Aux places avant, on est surpris par la forme de la planche de bord mais l’impression qui domine est surtout la qualité peu flatteuse des plastiques. Noirs, brillants et durs, ils donnent une vision très peu qualitative de la Cuore, d’autant plus que cela est renforcée par les très nombreuses vis apparentes. Et que dire des intérieurs de portes fins comme du papier. Dommage car l’ergonomie générale est plutôt bonne.