Essai - Alfa Romeo 166 : discrètement extravertie

Point de doute, l’essentiel du changement se situe sous le capot. Sur les quatre motorisations à essence et deux en Diesel disponibles, un dans chaque énergie est nouveau. Ce sont évidemment ceux que nous avons essayés.

Le 2.4 litres 5 cylindres 2.4 JTD a évolué profondément en passant à 20 soupapes. On le connaît déjà depuis quelques mois dans la 156 et la Lancia Thesis et il nous enthousiasme autant ici. Ses175 chevaux et ses 385 Nm à 2000 tr/min (écrêté à 330 Nm avec la très agréable et inédite boîte automatique dénomée Sportronic) sont remarquables pour la cylindrée. Au delà du couple maxi qui progresse de 26 % par rapport au 150 ch (qui reste au catalogue), c’est bien de pouvoir disposer d’au moins 340 Nm entre 1750 et 3500 tours qui garantit un agrément au-dessus de la moyenne. On tient là un 5 cylindres volontaire, civilisé et discret largement à la hauteur de ceux de Volvo et Mercedes ou du six cylindres Audi.

Essai - Alfa Romeo 166 : discrètement extravertie

Compte tenu du poids mesuré de l’auto et bien secondé par une boîte manuelle à 6 rapports plaisante, ce JTD nous a surpris également à la pompe en consommant moins de 9 l/100 sur notre essai pourtant mené tambour battant. Le rapport performances/consommation nous semble imbattable dans le clan des 160-190 chevaux, créneau de puissance qui représente 29 % des ventes de Diesel parmi les grandes routières. Voilà qui devrait aider Alfa à s’y installer.

Belle évolution du V6 3 litres 24 soupapes

Essai - Alfa Romeo 166 : discrètement extravertie

L’apparition d’une nouvelle motorisation 3.2 V6 en haut de gamme essence peut paraître bien plus anecdotique dans un segment où 82 % des modèles carburent au gazole. Il s’agit toutefois d’une belle évolution du V6 3 litres 24 soupapes qui reste au tarif, accolé à une boîte automatique à 4 rapports.

En fait, il faudrait plutôt parler d’un assagissement du 3.2 des 147 et 156 GTA. Très élastique, d’une musique envoûtante, et seul moteur de la gamme à respecter les futures normes EuroIV, ses 240 ch et ses 289 Nm lui permettent de tenir tête sur tous les chronos à une BMW 530i ou une Mercedes E320 (moins de 8 secondes sur le 0 à 100 km/h et environ 27,5 secondes sur 1000 m DA). Seul petit problème, il boit entre 13 et 14 litres au cent, là où la BMW se contente de 11 litres.