Les premiers tours de roue au volant du nouveau Scénic sont révélateurs de grandes améliorations. Ainsi, le roulis qui caractérisait les deux générations précédentes a presque totalement disparu et se rapproche donc de celui d’une berline avec 0,40°/ ms-2 d'accélération transversale pour le nouveau Grand Scénic alors que la moyenne du segment se situe à 0,46°/ms-2 ( et même 0,47°/ms-2 pour le Scénic II). Voici une bonne nouvelle pour tous ceux qui avaient tendance à être malades sur les routes sinueuses. Il demeure bien sûr quelques mouvements de caisse lors des phases d’accélération et de freinage mais cela n’a plus rien à voir avec les anciennes versions. Cette volonté de se rapprocher d’un comportement d’une berline se retrouve dès la conception puisque le Scénic 3 utilise les trains roulants de la dernière Mégane 3 et cela se ressent. La position de conduite plus basse qu’auparavant mais avec une amplitude de réglage du volant plus importante et une diminution de la hauteur du levier de vitesses est nettement plus plaisant. Le résultat est concluant et l’impression de conduire une camionnette aurait même tendance à disparaître.

L’autre point fort du nouveau Scénic est sa bonne insonorisation et son excellente filtration. Il se veut donc très agréable à utiliser avec un silence de fonctionnement dans le haut de la moyenne avec toutefois quelques bruits d’air sur notre modèle d’essai dus en grande partie au toit ouvrant. La direction héritée de la Mégane est particulièrement douce et relativement précise mais on regrettera toutefois un manque de remontées d’informations mais rien de primordial pour autant.

A son lancement, le Renault Grand Scénic sera disponible avec pas moins d’une dizaine de motorisations. On trouve donc en diesel sous son capot, le 1.5 dCi (105 ou 110 ch), le 1.9 dCi 130 ch (avec ou sans filtre à particules) et le 2.0 dCi (150 ch en boîte automatique ou 160 ch en boite mécanique à 6 rapports). En essence, à noter surtout le tout nouveau 1.4 TCe 130 ch. Il côtoie des blocs plus ancien comme le 1.6 110 ch qui sera décliné en GPL et bioéthanol ainsi que le 2.0 16 140 ch (boîte mécanique ou CVT). Il n’y a donc que l’embarras du choix.

Pour notre première prise en main, nous avons eu droit au 2.0 dCi 160 ch qui chapeaute la gamme diesel. Malgré son couple de 380 Nm disponible entre 2000 et 5000 tr/min, ce moteur se révèle légèrement creux en dessous de 2000 tr/min. Passé ce régime, ce 4 cylindres n’a aucune difficulté à mouvoir les 1600 kg du Grand Scénic. Il autorise même des vitesses de croisière largement supérieures aux vitesses légales sur autoroute sans aucun problème. Bonne surprise concernant la consommation avec une moyenne enregistrée de 9 litres/100 km, et ce malgré une allure assez élevée.