La Commission européenne a lancé récemment une étude sur les émissions de CO2 des véhicules immatriculés en Europe. Les résultats sont particulièrement durs pour les constructeurs, puisque l'Europe a mis en évidence les méthodes pratiquées par les différentes marques, qui « profitent des défaillances du système pour exagérer les qualités écologiques de leurs véhicules », comme nous le rapporte Automotive News Europe. Même si l'affaire tient du secret de polichinelle, c'est bien la première fois que la sphère politique au niveau européen se mêle de ce problème. Et autant dire qu'en plein débat sur les futures normes antipollution, ce rapport risque de ne pas plaire à l'industrie automobile.



Le rapport souligne par exemple l'usage de pneus spéciaux pour les tests, censés augmenter la traction. Le revêtement sur lequel le véhicule est testé est lui aussi très loin de représenter la réalité, puisque bien plus doux. Pire encore, l'Europe affirme que ces deux facteurs pourraient être à l'origine d'un tiers de la réduction des émissions de CO2 enregistré entre 2002 et 2010. En clair, une bonne partie de la baisse des émissions annoncée au fil des ans est à mettre sur le compte de tests...biaisés.



« Honnêtement, les gens devraient être absolument furieux. C'est juste prendre de l'argent de la poche des clients. L'industrie automobile exagère clairement les résultats », a ainsi confirmé une source européenne proche du dossier. La Commission européenne a déjà annoncé qu'elle réfléchissait à imposer de nouveaux tests pour 2016, qui permettrait de limiter un peu l'écart entre théorie, et réalité.