Le sujet a fait l'objet d'un débat intense entre l'Europe et les Allemands récemment. Ces derniers étaient en effet opposés au planning imposé par la Commission européenne sur les limitations à venir en matière d'émissions de CO2 des véhicules. La limite est aujourd'hui fixée et validée à 95 g/km pour 2020, avec tout de même un peu de flexibilité pour la première année (une partie des véhicules les plus polluants pourront être exclus du calcul). Aux Etats-Unis, la donne est la même, mais le gouvernement américain a toutefois construit son texte d'une manière différente puisque ce ne sont pas les émissions de CO2 qui compteront, mais la consommation.


Ainsi, les constructeurs présents aux Etats-Unis devront respecter une moyenne maximale de 4,3 l/100 km (consommation de chaque véhicule de la gamme pondérée par le nombre de ses ventes). Aujourd'hui l'EPA (agence pour la protection de l'environnement) nous apprend que les marques automobiles commercialisant des véhicules aux Etats-Unis sont en avance sur le calendrier. Signalons au passage que l'EPA a choisi de ne pas compter Kia et Hyundai dans son suivi (qui ira jusqu'à 2015). La raison est la récente actualité avec la publicité mensongère sur les consommations chez les constructeurs coréens.



Voici par ailleurs un tableau intéressant :


Etats-Unis : les constructeurs en avance sur les futures normes antipollution


Il s'agit en fait ici du récapitulatif des émissions moyennes de l'ensemble des véhicules de chaque constructeur, et des crédits accordés (FFV représente les moteurs « flex fluel », la colonne A/C est là pour représenter les crédits accordés par rapport aux gaz de climatisation, et la troisième colonne représente les crédits pour les émissions particulières. Les valeurs négatives sont les crédits qui sont « retirés », les valeurs positives étant les crédits accordés aux constructeurs). Les deux dernières colonnes représentent respectivement l'indice de performance final (crédits accordés) et celui que doit viser le constructeur pour rester dans la course jusqu'en 2025. Le bilan global est positif puisque si l'on prend la moyenne de l'ensemble des constructeurs, ils sont en avance de 17 points.


Vous avez évidemment noté que les valeurs d'émissions de CO2 sont relativement importantes, par rapport à ce que nous avons l'habitude de voir en France. Il y a deux raisons à cela : la présence très faible de petits moteurs (les « 1600 » et autres petits moteurs, par exemple, sont quasi inexistants aux Etats-Unis), et le système d'homologation, bien plus sévère (et réaliste) que notre cycle européen NEDC.


Le dossier de l'étude de l'EPA est à retrouver par ici.