Nous connaissons tous les pics de pollution durant lesquels les taux de particules fines dans l'atmosphère augmentent jusqu'à un niveau suffisamment préoccupant pour que des mesures de précaution doivent être prises. Aux Etats-Unis, une équipe de chercheurs a souhaité étudier les effets de ces pollutions à long terme chez les seniors.


Ils ont pour cela étudié durant 6 ans, entre 2000 et 2006, les admissions à l'hôpital des plus de 65 ans et les niveaux de pollution aux particules fines de la région de la Nouvelle Angleterre composée du Connecticut, du Maine, du Massachussetts, du New Hampshire, de Rhode Island et du Vermont. Une large région, composée de zones rurales et urbaines, a ainsi pu être étudiée grâce notamment à des images satellites. 3000 hôpitaux ont également vu leurs données passées à la loupe, et les chercheurs sont désormais convaincus qu'il existe « un lien direct entre l’exposition à long terme aux particules fines et les taux d’hospitalisation pour les causes étudiées », chaque hausse du taux de particules fines sur une période donnée ayant en effet eu des répercutions sur le nombre d'hospitalisations.


Ainsi, pour toute augmentation de 10 microgrammes par m3, on a pu constater une hausse du nombre d'admissions de 3,1% en ce qui concerne les pathologies cardiaques, de 3,5% pour les AVC (accident vasculaire cérébral), de 4,2% pour les troubles respiratoires et de 6,3% pour les affections liées au diabète.


« Les particules fines sont une des causes de maladie et de décès parmi les plus importantes aux Etats-Unis et contrairement au régime ou à l'exercice physique, les changements d'habitudes n'aident en rien. Cette étude montre qu'en plus d'éviter des morts, des mesures (destinées à réduire les taux de particules) permettraient de réduire les maladies chroniques et les dépenses de santé », a conclu Joel Schwartz, professeur d'épidémiologie environnementale.


Source Destination Santé.