Parallèlement, suivant les conclusions du programme de recherche européen Auto-Oil, la législation évolue pour imposer des carburants plus propres. Une bonne mesure, car elle permet le respect des normes Euro, sans trop faire exploser les coûts de dépollution sur les véhicules. L’effort est maintenant mieux partagé entre constructeurs et pétroliers. Ces derniers jusqu’ici traînaient un peu la jambe.

Après les évolutions de 1996 et 2000 (en particulier, quasi-suppression de l’essence plombée au 1er janvier 2000), la mesure la plus significative rentrée en vigueur le 1er janvier 2005 concerne l’abaissement de la teneur en soufre pour l’essence comme pour le gazole. Elle passe d’un maxi de 350 ppm instauré en 2000 à 50 ppm (10 mg/kg). Les 500 ppm autorisé avant 2000, mais 300 ppm généralement disponible à la pompe dès 1990, démontre la lenteur des pétroliers à adapter leurs outils industriels. La réelle réduction enfin adopté cette année permet notamment le bon fonctionnement des catalyseurs (trifonctionnels essence, plus encore sur ceux traitant les NOx des moteurs à injection directe essence et sur les "cata" d’oxydation en diesel) ou encore du filtre à particules (Diesel). L’abaissement du taux de soufre apporte également une meilleure combustion des moteurs à injection directe en Diesel, et aussi en essence. La future étape prévue entre 2005 et 2009 sera l’abaissement du taux de soufre à 10 ppm dans toute l’Europe. Pour l’anecdote, on note que les tracteurs agricoles ont droit à 2 000 mg/kg et n’auront l’obligation de baisser de moitié (1 000 mg/kg !!!) que le 1er janvier 2008. Deux poids, deux mesures.

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