L'évasion fiscale, c'est loin d'être un mythe, en particulier en Italie. Il semble que la cote de popularité des supercars en Italie descende en flèche, comme l'attestent les chiffres d'exportation de véhicules haute performance. En juillet dernier, ce sont 13 633 autos super sportives et de luxe qui ont quitté l'Italie (on parle bien de véhicules d'occasion), soit près du triple de l'an dernier (4 923). La raison ? Les récentes descentes de la brigade financière italienne dans les lieux les plus aisés du pays. Le nouveau gouvernement souhaite limiter au maximum l'évasion fiscale, et cela passe par un contrôle accru et particulièrement sévère des riches propriétaires de supercars.

Les premiers à sentir le vent tourner, ce sont les différents clubs de marques de luxe. Fabio Barone, patron du club Ferrari Passione Rossa, confirme la tendance : « un grand nombre de propriétaires de Ferrari veulent se débarrasser de leur auto après que la brigade financière soit venue à un de nos évènements près de Rome, et ait vérifié la situation de chacun des propriétaires ».

Alors, évasion fiscale fictive ou réelle ? Le mois dernier, à Venise, la police a arrêté un homme de 44 ans conduisant une F40 pour ne pas avoir payé les huit millions d'euros de taxe depuis 2006. Même situation du côté de Bergamo avec un propriétaire de F430 qui avait esquivé trois millions d'euros de taxe depuis 2007. Certes, il est un peu trop facile d'établir un bilan de la situation à partir d'exemples, mais force est de constater que bon nombre de propriétaires de ce type d'autos ont des choses à se reprocher.