Essai - Peugeot 407 Coupé : tout à la hausse

Deux des trois motorisations retenues proviennent de la berline, et étaient déjà installées sous le capot de la 406 Coupé. Il s’agit du 4 cylindres 2.2 16V 163 ch bvm6 (non essayé au cours de cet essai mais qui devrait rester ici au moins souple et silencieux, si ce n’est performant eu égard au 150 kg d’embonpoint pris par le coupé d’une génération à l’autre ) et du V6 de 3 litres 211 ch. Ce dernier reste malheureusement inchangé, et par rapport aux concurrents allemands qui gagnent en puissance, en couple et surtout en rendement, il démontre avec le lourd coupé 407 un appétit de lion (plus de 20 l/100 km en conduite très rapide, sans être franchement sportive).

Ce piètre résultat a pourtant été obtenu avec la nouvelle proposition boîte manuelle à 6 rapports, qui vient compléter l’excellente bva6 apparue sur la berline.

Bref, le V6 né en 1996 et doté d’une distribution à calage variable en 2000 n’a plus pour lui qu’une bonne souplesse et une discrétion satisfaisante. Un peu léger pour affronter les récents six cylindres germaniques, Audi 3.2 FSi, le 3 litres BMW ou les 2.8 /3.5 litres Mercedes, voire le 2.8 T de GM.

Si la production tournera autour de 25 % pour chacun de ces deux moteurs à essence, la part du lion ira au Diesel avec le formidable 2.7 V6 HDi, pour la première fois sous le capot d’une 407.

Moteurs Diesel : cœur de lion

Essai - Peugeot 407 Coupé : tout à la hausse

Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensions de ce Diesel Ford/PSA à propos de l’essai de la 607 V6 HDi. Nous lui réitérons ici toutes nos louanges. Sa discrétion à toutes les allures reste sa qualité la plus impressionnante. La modération de la consommation constitue un autre de ses principaux atouts. Elle oscille en moyenne entre 9 et 10 litres. Le filtre à particules proposé en série est dit de troisième génération : sans entretien, son échange est porté à 210 000 kilomètres. Avec 204 chevaux et un couple qui culmine à 440 Nm, les performances s’annoncent confortables. Très proches de celles obtenues avec le V6 essence (230 km/h, 0 à 100 km/h en 8,5 secondes), elles sont certes inférieures à celles du coupé Mercedes CLK 3.2 CDi, mais l’agrément de conduite reste tout à fait comparable, la boîte auto à 6 rapports de la Peugeot valant bien la 7 rapports de la CLK. On ne peut que regretter dans la gamme l’absence d’un Diesel de base. Par exemple l’excellent 2.0 16V HDi de 136 ch. Il n’est pas prévu au programme aux dires de la direction de la marque. Toutefois, en considération des volumes de vente prévus pour le coupé 407, il nous paraît impensable que le constructeur ne le propose pas d’ici un ou deux ans.