Nathalie Kosciusko-Morizet vient d'innaugurer dans le deuxième arrondissement son QG de campagne pour la mairie de Paris. La députée UMP a déjà commencé à annoncer ses intentions pour l'élection parisienne à Libération : « Je prends un engagement qui est de ne plus acheter aucun véhicule diesel pour des flottes publiques. Il faut être cohérent de ce point de vue, moi, je ne veux pas d'un côté déplorer la pollution et de l'autre continuer comme ça. Il y a les polluants traditionnels, dont la prégnance a baissé à Paris (...), c'est lié beaucoup à la modification de la composition des carburants. En revanche, il y a d'autres polluants beaucoup plus pernicieux comme les particules fines qui agressent notre santé. Le diesel a sa part de responsabilité là-dedans. Pourquoi est-ce que tout le parc automobile de la ville de Paris est diesel ? Pourquoi est-ce que les bennes à ordures qui avaient commencé à être renouvelées en hybride ont été finalement entièrement renouvelées en diesel ? Pourquoi est-ce que le syndicat des transports d'Ile-de-France, qui est dirigé par la région et dans laquelle la ville a son mot à dire, a racheté, au mois de février, 286 bus diesel qui rouleront jusqu'en 2028 ? ».


Du côté de la mairie actuelle de Paris, on se défend : « S'il y a un gouvernement qui a favorisé le diesel, c'est celui de Nathalie Kosciusko-Morizet, et il est un peu responsable de cette accoutumance de la France au diesel », a ainsi commenté Bertrand Delanoë (PS). Entre le diesel et l'automobile de plus en plus ingrate dans la capitale, c'est sûr, l'automobiliste parisien doit avoir la vie de plus en plus difficile, et ce n'est même pas fini.