Le Mokka sera animé par 3 moteurs : 2 essence, les 1.6 115 ch (uniquement en deux roues motrices) et 1.4 Turbo 140 ch (en 4 roues motrices) et un diesel, le 1.7 CDTi 130 ch disponible en boîte mécanique et automatique (2 et 4 roues motrices). Notre essai s’est donc concentré sur la version de volume, à savoir le 1.7 CDTi 130 ch en boîte mécanique et deux roues motrices qui devrait représenter 55 % des ventes.

Moteur bien connu chez Opel puisque le 1.7 CDTi est installé sur de nombreux modèles de la marque, celui-ci s’est très vite rappelé à notre bon souvenir ou plutôt à notre mauvais souvenir. En effet, dès la mise en route, on ne peut que remarquer la sonorité omniprésente et entêtante, que ce soit au démarrage ou lors des accélérations. Les seules périodes de « calme » correspondent aux phases de circulation à vitesse stabilisée. Pour être honnête, il y avait très longtemps que l’on n’avait pas eu affaire à un moteur aussi bruyant. Son couple de 300 Nm disponible entre une plage comprise entre 2 000 et 2 500 tr/min est conséquent, mais il semble souffrir d’un étagement trop long de la boîte de vitesses qui handicape les reprises et les accélérations. Nous avons dû parfois même tomber un rapport pour effectuer des dépassements, ce qui s’avère étonnant vu la valeur de couple. Rien à redire, en revanche, concernant les performances. Ainsi, sur autoroute allemande, nous avons pu nous rendre compte que la Vmax annoncée de 193 km/h était tout à fait réaliste. Le gros point fort de cette motorisation demeure, selon nous, sa sobriété car sur notre essai, nous avons enregistré une moyenne de seulement 5,8 l/100 km, ce qui est plus que convenable.

Essai vidéo - Opel Mokka : bonne dégustation !

Toutefois, le principal atout de ce Mokka réside dans son comportement. Si la majorité des SUV nous ont habitués à des mouvements de caisse en raison de la garde au sol plus élevée qu’à l’accoutumée, le Mokka arrive à ne pas tomber dans ce travers. Sur le peu que nous avons pu tester, ce dernier, qui hérite d’une nouvelle plate-forme avec notamment un essieu arrière inédit, a su éviter cet écueil avec un très bon maintien de caisse sans que cela ne pénalise le confort et ce, malgré la présence de série de jantes 18 pouces. Sur routes très abîmées, l’amortissement peut être un peu ferme mais globalement, le compromis confort/comportement est convaincant. La précision de la direction électrique est dans la bonne moyenne de la catégorie même si on aurait aimé un peu plus de consistance en virage. Malgré les routes mouillées, notre modèle d’essai n’a jamais été pris en défaut en termes de motricité. Toutefois, comme nous avons pu le constater lors d’un roulage sur une plage allemande, cette version 2 roues motrices suffit largement à s’amuser. Les plus exigeants se tourneront pour leur part vers la déclinaison 4 roues motrices qui bénéficie d’un dispositif qui répartit le couple sur l’essieu suivant les besoins. Cela peut donc aller de 100 % sur le train avant à une répartition égale entre les deux (50/50) dans des conditions plus extrêmes. Transparent pour l’utilisateur, ce dispositif pèse 65 kg.

Avec un poids compris suivant les versions entre 1 335 et 1 490 kg, nous vous conseillons vivement d’opter pour la motorisation la plus puissante, que ce soit en essence ou en diesel. Le 1.6 115 nous semble léger et on comprend mieux pourquoi Opel a préféré faire l’impasse sur la déclinaison 110 ch du 1.7 CDTi qui existe déjà sur d’autres modèles.