A l'instar des ambulances, des camions de pompiers et des véhicules de police, les camions-poubelles font partie des véhicules qu'il est nécessaire de faire circuler dans les villes. Leur impact sur l'environnement n'est cependant pas neutre et la ville de Toronto (Canada), dont la municipalité travaille activement sur la réduction de ses émissions, étudie actuellement la possibilité pour les camions chargés de la collecte des ordures de s'autoalimenter grâce aux déchets qu'ils transportent.

Le nouveau modèle de camion-poubelle adopté par la ville de Toronto s'appelle Green Bin (poubelle verte), et il constitue déjà une avancée en soi puisqu'il fonctionne au biogaz ainsi qu'au gaz naturel compressé (GNC). Mais il pourrait bien franchir un pas supplémentaire et devenir parfaitement autonome en fabriquant son biogaz grâce aux déchets qu'il transporte, lui offrant ainsi une source de carburant permanente. "Sous réserve de résultats favorables, la Ville espère convertir le biogaz fabriqué à partir de la digestion des déchets organiques du Green Bin en gaz naturel compressé distribué à travers le réseau", explique le directeur général de la société qui gère les déchets de la ville. "Toronto produirait ainsi son propre gaz naturel. Les systèmes équipant nos deux Green Bin ont le potentiel pour produire suffisamment de gaz naturel pour supprimer de notre flotte les 300 camions-poubelles fonctionnant au diesel. Créer du gaz naturel à partir des déchets ménagers sera une première du genre en Amérique du Nord."

La municipalité espère ainsi réduire ses émissions de gaz à effet de serre et limiter l'apparition du smog.