40 %, c'est la part des LLD (location longue durée) et LOA (location avec option d'achat) pour les véhicules électriques et hybrides. Un chiffre énorme à mettre en parallèle du décret imposant une limite sur les bonus accordés à ces véhicules dans le cadre de locations. En effet, le bonus (qui est passé à 6300 euros en 2014) est plafonné à 27 % du prix de l'auto, mais dans le cas d'une location, le prix correspond à la somme des loyers. Et dans la plupart des cas, la perte due au bonus tourne autour des 2000 euros par rapport à un achat classique. Par exemple, sur une location longue durée (trois ans) d'une électrique, Renault estime que le bonus accordé sera de 4200 euros (chiffres relayés par autoactu.com), soit une perte de 2100 euros par rapport aux 6300 euros accordés lors de l'achat d'une électrique neuve.


Vu la faiblesse du marché de l'électrique, un tel décret est évidemment synonyme de handicap important pour le secteur qui compte bien évidemment sur les accords avec les entreprises, demandeuses de contrat de location. Ainsi, Arnaud Montebourg a annoncé la prochaine publication d'un amendement au décret permettant de supprimer cet obstacle. Pour l'heure, tous les détails n'ont pas été donnés mais le nouveau décret sera publié le 1er juillet prochain.


Rappelons enfin que si le marché automobile européen retrouve une bonne forme en cette année 2014, les ventes de véhicules électriques commencent à chuter. En France, sur les premiers mois de l'année, elles sont en baisse de plus de 26 %. Ce nouveau décret pourrait donc être une bonne bouée de sauvetage pour le segment, de paire avec l'annonce d'un plan de développement pour des bornes de recharge.