Le Directeur Technique de l’écurie Williams fait le point à quelques jours du coup d’envoi de la saison en Australie.



Comment se sont déroulés les essais hivernaux ? Etes-vous confiants sur le design de la FW33 ?

Nous avons rencontré quelques soucis techniques mais aucun n’a été un problème majeur. À l’exception, peut-être, du SREC qui a désormais été résolu. Quelques erreurs nous ont fait perdre du temps, mais c’est normal quand on voit la multitude de systèmes embarqués aujourd’hui dans une F1. Ce qui fut encourageant, c’est de constater qu’il n’y a eu aucune avarie avec les nouveaux composants, comme l’arbre de transmission. Nous avons bouclé un total de 4969,2 kilomètres au cours de l’hiver.


Que dire des performances de la FW33 ?

Grâce au nouveau règlement, l’équipe s’est rapprochée. Il y a beaucoup de voitures séparés en seulement une demi seconde, ce qui signifie que si vous parvenez à gagner deux ou trois dixièmes, grâce à une évolution aéro ou des nouvelles pièces, cela pourrait faire une différence significative. Depuis le début, la FW33 est une bonne voiture, mais pour ce qui est de la performance pure, il faudra attendre la première course pour s’en rendre compte.


Vous avez rencontré un problème de SREC à Barcelone ? A quoi était-il dû et a-t-il été résolu ?

Il y a eu un soucis avec l’inverseur, logé entre la batterie et le générateur. Le problème c’est qu’en cas de panne, cet inverseur n’était pas isolé de manière efficace. Nous avons modifié le design pour permettre cette isolation afin que cela ne se reproduise plus. Nous avons des solutions qui nous permettront de l’utiliser à Melbourne.


Quel sera l’effet de l’aileron arrière en conditions de course ?

En qualifications, cela devrait être moins d’une demi seconde de gagnée. Pendant la course, il remplira son rôle, mais cela prendra peut-être deux ou trois courses à la FIA pour peaufiner ce système. Nous n’en serons pas au point où un pilote dépassera facilement un concurrent, mais ce système l’aidera davantage à tenter une manœuvre.


Comment fonctionnent les pneus Pirelli ?

La dégradation était forte lors des premiers essais, mais sur la fin, ça a commencé à s’améliorer. Peut-être parce que nous avons travaillé sur les appuis et que Pirelli a développer de nouveaux composants. Je pense que ça changera encore lorsque nous irons sur des courses à forte chaleur car ce fut plutôt frais, jusqu’ici, en comparaison du climat de certains pays que nous visiterons.Pirelli a fait du bon travail durant le court laps de temps dont il ont bénéficié et ils seront de plus en plus performants. Pendant les deux ou trois premières courses, il y aura peut-être plus de pit-stop qu’habituellement, mais cela se stabilisera rapidement.


Quel retour avez-vous eu de Rubens Barrichello sur le set-up de la monoplace ?

Il reste toujours réservé lorsqu’il s’agit d’évaluer une voiture, il ne semble jamais excité car il veut que nous restions concentrés et sait motiver l’équipe. Avec la FW33, son savoir a été essentiel sur la direction où aller dans les réglages et pour comprendre comment l’améliorer. Il semble satisfait du travail accompli et nous avons résolu quelques petites choses comme les vibrations qui nous ont perturbé la saison dernière. Cela nous a permis de nous concentrer sur les grandes lignes.


Comment décririez-vous Pastor Maldonado en tant que pilote ?

Déterminé et talentueux. Bien sûr, il est encore tôt, mais il a démontré un bon niveau de maturité avec les personnes qui travaillent autour de lui. Il est également très fort pour décrire le comportement de la voiture. Xevi Pujolar et Andrew Murdoch ont bien travaillé avec lui et cette relation avec ses ingénieurs portera ses fruits en course.

Il a moins roulé à cause de problèmes techniques. Pensez-vous qu’il soit parfaitement prêt ?

En tant que débutant, vous ne serez jamais suffisamment prêt. Vous devez juste être là et faire le boulot. Pastor est talentueux, ce que je veux donc voir maintenant, c’est sa capacité à supporter la pression durant un week-end de course, en particulier en qualifications. Il n’a pas roulé autant que je l’aurais souhaité, mais il saura faire avec. Ses résultats sur piste humide ont été vraiment impressionnants.


L’équipe est-elle prête pour l’Australie ?

Définitivement oui. Nous aurions de toute façon été prêts pour Bahreïn. C’est dans la nature de la F1 d’être prêt quand il faut. Ce sera bon de reprendre le chemin des circuits car il y a une sensation étrange de ne pas avoir repris la course à cette période de l’année…



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