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Drame de l'A7 : quatre questions pour comprendre l'accident du Renault Scénic

Quelques jours après le drame impliquant un Scénic de 2005, l'heure est à l'enquête. La casse du turbo serait en cause. Pour l'avocat de la famille, "Renault devra répondre de ses actes". Une information judiciaire a été ouverte.

Drame de l'A7 : quatre questions pour comprendre l'accident du Renault Scénic

Le 20 juillet, un dramatique accident s'est produit sur l'autoroute A7. Il a coûté la vie à cinq enfants. Les quatre autres passagers du Renault Grand Scénic (modèle 7 places) ont été blessés, dont trois grièvement. Après avoir pris un peu de recul sur le drame, Caradisiac fait le point sur ce que l'on sait et ce qui peut suivre.

Que disent les premiers éléments de l'expertise ?

Ils sont assez clairs : le turbo du véhicule serait en cause. Le procureur de la République de Valence Alex Perrin a déclaré il y a quelques jours : "Dans son pré-rapport, l'expert judiciaire en mécanique a conclu à la casse du turbo, qui a provoqué un emballement puis l'incendie du moteur et même peut-être de l'habitacle." Il a ajouté : "Le conducteur se trouvait alors dans la quasi-impossibilité d'arrêter le moteur, car la panne neutralise tous les systèmes d'assistance du freinage, d'où une sensation d'un freinage qui ne fonctionne pas".

Lundi dernier, avant de sombrer dans le coma, le conducteur avait eu le temps d'indiquer qu'il n'avait pas pu freiner. Le véhicule est parti en tonneaux à grande vitesse, terminant en feu sa course dans un champ au bord de l'A7.

Est-ce un défaut technique connu ?

C'est là où le drame peut se transformer en affaire Renault, car oui, incontestablement, les problèmes de casses de moteur associés au turbo chez Renault sont connus. Le modèle concerné ici est un Grand Scénic de 2005. Et en 2006, l'UFC-Que Choisir tirait déjà la sonnette d'alarme, écrivant clairement "le plus diffusé des moteurs turbo diesel Renault n'est pas fiable". À propos du 1.9 dCi, le magazine spécialisé dans la défense des consommateurs expliquait à l'époque : "Renault nie un vice de conception, réfute tout risque pour la sécurité et ne propose qu'une prise en charge partielle des réparations."

Que risque Renault ?

Le 24 juillet, le parquet de Valence a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour "homicide et blessure involontaire". L'avocat de la famille endeuillée n'y est pas allé par quatre chemins au micro de BFM TV : "C'est le turbo qui a lâché, il s'agit d'un problème technique du constructeur. Renault va devoir répondre de ses responsabilités dans cet accident dramatique." L'avocat exclut toute erreur humaine. Il exclut tout lien avec le nombre de personnes dépassant la limite autorisée (9 au lieu de 7), expliquant que des enfants n'ont pas entraîné une surcharge qui aurait fatigué le moteur. L'avocat a indiqué avoir reçu depuis son intervention des dizaines de témoignages de conducteurs victimes de cette avarie technique avec une Renault.

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De son côté, Renault se refuse pour l'instant à commenter l'affaire, estimant ne pas avoir assez d'informations sur l'accident. À ce jour, on sait que le contrôle technique était périmé depuis mai, mais dans le cadre des délais supplémentaires accordés suite au confinement, le conducteur restait en règle. Le suivi de l'entretien va être particulièrement analysé. Le kilométrage reste inconnu, cela pouvant être une casse après une usure normale. Les circonstances de l'accident restent aussi à détailler.

Turbo qui casse : comment le savoir, que faire ?

Lorsque le turbo lâche, le véhicule perd soudainement sa puissance, élément qui doit vous donner une alerte immédiate. Le moteur peut ensuite s'emballer sans qu'on puisse l'arrêter, jusqu'à la casse. Des sifflements et de la fumée à l'échappement sont des signes révélateurs. Si le turbo cède, cela risque d'entraîner un incendie, l'huile servant à la lubrification pouvant s'enflammer dans le moteur. Dans l'habitacle, on est alerté par une odeur de brûlé et de la fumée.

Si cela vous arrive, ne jouez pas avec le temps et les voyants, il faut se garer le plus vite possible, en ayant les bons réflexes : sur une boîte manuelle, passez au point mort, freinez et ne cherchez pas à couper le contact avant l'arrêt (cela bloque la direction). Une fois stoppé, essayez de faire caler le moteur en passant la plus haute vitesse.

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