
Le prototype de course Mission H24, fonctionnant à l'hydrogène, a été piloté par le patron de PSA, Carlos Tavares, sur le circuit de Montlhéry. L'intéressé rappelle toutefois que cette technologie n'est "pas pour demain", même si les Allemands pensent le contraire.
L'hydrogène en compétition, ce n'est pas pour tout de suite. Les organisations travaillent pourtant à une catégorie spécifique pour 2024, mais rien n'est figé pour le moment. Ce qui n'a pas empêché Total, Michelin, Symbio, l'ACO (Automobile Club de l'Ouest) et le petit constructeur GreenGT de se lancer dans le projet Mission H24 : un prototype d'endurance doté d'une pile à combustible.
Un engin qui a été piloté en fin de semaine dernière sur le circuit de Montlhéry par Carlos Tavares, le patron de PSA, qui met en avant l'aspect vitrine technologique de la compétition, qui va "permettre d'avancer plus rapidement sur les problèmes liés au moteur à hydrogène : le poids des batteries, la vitesse de recharge, les réservoirs et le stockage de l'énergie, la production d'un hydrogène ''vert'' plus propre". (L'Equipe).
Pourtant, Carlos Tavares, qui a pour habitude d'être pragmatique et prudent sur les nouvelles technologies, pense que l'hydrogène, ce n'est "pas pour demain". Même si des pays comme l'Allemagne ont annoncé un grand plan pour ce carburant (9 milliards d'euros), il n'empêche que l'on fait pour l'instant face à un défi insolvable.
L'Europe a en effet présenté son grand plan pour l'hydrogène : produire 10 millions de tonnes d'hydrogène "propre" par électrolyse avec énergies renouvelables, et donc sans produits fossiles. Cela paraît bien peu probable selon Jean-Marc Jancovici, le prédisent du Shift Project : "le contenu énergétique de l'hydrogène est de 33 kWh par kg, soit 330 TWh pour 10 millions de tonnes. Mais, l'électrolyse ayant un rendement de 60% à 70%, et le stockage de 90% maximum, c'est ≈600 TWh d'électricité (renouvelable) qu'il faudrait consacrer à cet hydrogène, soit un peu moins de 20% du total des électrons européens en 2020".
D'où, peut-être, la réticence relative de Carlos Tavares qui préfère jouer la montre et voir comment la technologie évolue dans les 5 à 10 années à venir...
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Par TrotinnetteElectrique
C'est bô
Par Ajneda
Intéressant et en espérant que cela se développe !
Par Observateur7
Quel "défi insolvable"?
Par mekinsy
c'est ≈600 TWh d'électricité (renouvelable) qu'il faudrait consacrer à cet hydrogène.
Pour information, la consommation d'électricité en France est de 473 TWh.
Il va en falloir des eoliennes/panneaux photovoltaïques pour arriver à 600 TWh.
Par Jean Kevin Sandoutologue
En réponse à mekinsy
c'est ≈600 TWh d'électricité (renouvelable) qu'il faudrait consacrer à cet hydrogène.
Pour information, la consommation d'électricité en France est de 473 TWh.
Il va en falloir des eoliennes/panneaux photovoltaïques pour arriver à 600 TWh.
et oui, pour l'instant l'hydrogène est une hérésie, le rendement final est ridicule.
Par matrix71
Quelle était son avis sur ce suppositoire à 4 roue
Par lexusis300
Carlos Tavarès est un pragmatique comme je les aime :) Bravo à PSA pour avoir recruté ce grand patron
Par CruchotCars
Heureusement qu'elle n'a pas explosé, le PDG se serait retrouvé en orbite au dessus de la terre !
Par mekinsy
En réponse à CruchotCars
Heureusement qu'elle n'a pas explosé, le PDG se serait retrouvé en orbite au dessus de la terre !
Au volant d'un Roadster Tesla...
Par Topolino_31
En réponse à Jean Kevin Sandoutologue
et oui, pour l'instant l'hydrogène est une hérésie, le rendement final est ridicule.
73% pour le VE à batterie, 22% pour le VE H2 ...
Si vous voulez de l'H2 pour rouler, il va falloir commencer par mettre du PV sur vos toits.
L'H2 n'a de sens que si les surplus d'ENR sont très importants.
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