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Les ZFE-m dans la tourmente

Une consultation publique sur les ZFE-m, menée par la commission de l’aménagement de territoire et du développement durable du Sénat, met à mal le développement actuel des Zones à faibles émissions mobilité.

Les Français sont très largement contre les ZFE.
Les Français sont très largement contre les ZFE.

Bien comprises, mais mal harmonisées, mal adaptées, mal préparées et in fine… mal aimées. Tel est le résultat d’une récente consultation sénatoriale* sur les Zones à faibles émissions mobilité. D’ores et déjà en vigueur dans onze métropoles de l’Hexagone, ces zones seront obligatoires au premier janvier 2025 dans plus de 32 agglomérations françaises.
Et cela fait débat.
Un précédent sondage dont Caradisiac se faisait l’écho en avril dernier, montrait déjà le scepticisme des automobilistes face à l’instauration des ZFE-m. La consultation sénatoriale, révélée ce 25 mai, confirme la défiance des Français vis-à-vis des zones à faibles émissions mobilité. 86 % des particuliers et 79 % des professionnels se disent « plutôt ou tout à fait opposés » à leur déploiement. Selon eux, les ZFE-m constituent « une mesure technocratique » ou créent « de l’exclusion sociale pure ».
Une problématique partagée jusque dans les rangs des personnes favorables à la mise en œuvre des ZFE-m (notamment pour des questions de santé publique) qui pointent les « difficultés de mise en œuvre constatées, l’insuffisance de l’offre de transports publics et l’impossibilité de pouvoir acquérir un véhicule Crit’air 1 ».

Fracture sociale et territoriale

Plus la personne réside loin d’un centre d’agglomération plus elle s’avère réfractaire à la mise en place des ZFE-m. 8 % des ruraux, seulement, se disent favorables à leur mise en place, contre 23 % des résidents en centre-ville. Sans surprise, là où l’offre de transports en commune est la plus fournie l’adhésion aux ZFE-m est la plus forte (67 %). Reste 6 % des interrogés disent ne pas avoir d’autres choix que leur véhicule pour se déplacer. Sur l’ensemble des catégories socioprofessionnelles consultées, les cadres (25 %) et les étudiants (28 %) s’avèrent être les plus favorables aux ZFE-m, contre seulement 15 % des artisans-commerçants et 4 % des ouvriers. Quant à la question du type de véhicule utilisé, 97 % des sondés mentionnent un véhicule thermique, de Crit’air 3,4,5 ou non classé pour un peu moins de la moitié d’entre eux (42 %). Et 83 % des particuliers interrogés « n’envisagent pas de changer de véhicule du fait de la mise en place des ZFE-m). »

Des obstacles nombreux

Principale entrave à l’achat d’un nouveau véhicule (77 % des particuliers et 58 % des professionnels) : « Le coût d’acquisition des véhicules propres trop élevé ». Vient ensuite le problème, de « l’accessibilité de la métropole insuffisante depuis les zones périurbaines ou rurales avoisinantes ». Pointés du doigt également, « le manque de pertinence du classement Crit'air, la mise en œuvre trop rapide des restrictions de circulation, le manque de concertation en amont de la mise en place de la ZFE-m » ou encore « la précision et l’accessibilité insuffisantes » des informations relatives à la ou aux ZFE-m qui les concernent.

Une esquisse de propositions

En guise de solutions, le sénateur des Alpes-Maritimes a dessiné en filigrane quelques pistes quant au développement des ZFE-m. À commencer par un appel à « l’harmonisation » des réglementations entre les différentes ZFE-m. Aujourd’hui « certaines ZFE-m fonctionnent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. D’autres uniquement la semaine. D’autres encore uniquement la journée et pas le soir… » explique Philippe Tarabot. Difficile dans ces conditions au conducteur de s’y retrouver. Le rapporteur développe également le besoin de « synchronisation entre le développement des zones à faibles émissions mobilité et l’avancée des alternatives. Les projets de développement du rail, du RER métropolitain, des transports en commun, s’inscrivent dans un temps long. » Dans l’intervalle, face à l’impossibilité de nombreux Français à ne pas disposer de véhicule, le sénateur émet l’idée d’un « prêt à taux zéro » pour l’acquisition d’un nouveau véhicule « propre ». Et d’afficher en ligne de mire l’idée « d’une transition française, voire Européenne ». Quelques bribes, en attendant le rapport final de la mission d’information mi-juin.


* Consultation menée par la Mission d’information sur les ZFE-m du Sénat du 17 avril au 24 mai 2023 auprès de 51 346 personnes.

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