Pour moi, Tesla représente un savant mélange d’excellentes idées... et de quelques choix bien moins inspirés. C’est à la fois une voiture bluffante par certains aspects et frustrante sur d’autres. Mais une chose est sûre : c’est une expérience à part.
C’est ma toute première voiture électrique, et je suis ravi d’avoir franchi le pas avec cette Model 3 Long Range à transmission intégrale.
Dès les premiers tours de roue, on entre dans un univers de calme et de sérénité grâce au silence du moteur électrique. La conduite est fluide, douce, et très confortable en ville. Les suspensions sont souples, les irrégularités de la route sont bien absorbées, et ce, malgré les jantes en 19 pouces.
Mais elle sait aussi se montrer redoutable dès qu’on hausse le rythme. Avec ses 440 chevaux, ses accélérations instantanées et ses 4 roues motrices, elle laisse peu de concurrents derrière, hormis les vraies sportives. L’efficacité et la réactivité sont impressionnantes.
Côté fiabilité, je n’ai pas encore assez de recul pour un jugement définitif, mais jusqu’ici, aucun souci majeur à signaler.
Côté économique, c’est simple : c’est le jour et la nuit comparé à mon ancienne sportive essence.
Fini les entretiens à 600 € par an pour conserver la garantie, et les pleins de SP98 à 90 € pour 500 km d’autonomie.
Aujourd’hui, je roule pour :
Environ 7 à 8 € en charge lente (pour ~450 km d’autonomie),
17 à 18 € sur un Superchargeur Tesla (charge de 15 à 90 % en ~20 minutes, batterie préchauffée).
À noter : ma voiture a 5 ans, affiche 110 000 km au compteur, et la batterie est toujours à 91,93 % de capacité (SOH). Preuve que les théories sur les batteries « mortes en 5 ans » ne tiennent pas vraiment.
Autonomie affichée à 100 % : 458 km.
Côté sonorisation, je suis agréablement surpris. Ayant eu du B&O chez Audi et du JBL chez Kia, je trouve que le système audio de Tesla surpasse les deux, et de loin. Le son est tout simplement bluffant.
L’intérieur épuré, typique de Tesla, peut diviser. Personnellement, j’ai vite adopté ce design minimaliste. L’absence de compteur derrière le volant ne m’a jamais gêné. Tout est centralisé sur la tablette tactile, très intuitive, qui remplace avantageusement la multitude de boutons classiques.
Les défauts
Tesla n’est pas exempt de critiques, notamment en matière de finition.
Les joints de fenêtres sont déjà bien usés malgré un véhicule toujours stationné en parking.
Les plastiques intérieurs font un peu "cheap".
La peinture est fragile, sensible aux micro-rayures (maniaques s’abstenir).
Côté bugs :
Une fois, les enceintes ont cessé de fonctionner pendant 15 minutes, avec un crépitement de fond.
Le bouton d’ouverture de porte nécessite parfois plusieurs pressions. C’est rare, mais notable.
Les clignotants façon BMW (retour automatique au centre) ne sont pas ma tasse de thé. Cela complique les manœuvres, notamment dans les ronds-points, où l'on peut se retrouver à « batailler » avec le commodo. Ce n’est pas propre à Tesla, mais cela reste un défaut selon moi.
L’autopilot, quant à lui, reste perfectible. En ville, il a tendance à paniquer inutilement, à freiner sans raison apparente, ou à détecter des « dangers » inexistants (comme une voiture garée). Les alertes sont parfois excessives : volant qui vibre, freinage, correction de trajectoire...
Dernier point un peu décevant : le rayon de braquage. Il n’est pas exceptionnel et donne parfois l’impression de conduire un break, surtout en manœuvre.
Enfin, mention spéciale pour l’état d’esprit Tesla : toutes les options sont physiquement présentes, mais nécessitent un paiement pour être activées. Par exemple, l’auto-park est techniquement disponible… mais verrouillé tant que vous ne l’avez pas acheté. Pour une voiture de ce standing, c’est dommage.
Conclusion :
Malgré ces défauts (certains peuvent en rebuter), la Model 3 reste une voiture exceptionnelle. C’est sans conteste la meilleure que j’ai eue à ce jour. Je n’envisage pas de la changer de sitôt… et encore moins de revenir au thermique.