
Dans une vidéo enregistrée avant qu'il soit arrêté, Carlos Ghosn parle d'un complot et d'un coup de poignard dans le dos. Pour lui, "certains dirigeants de Nissan agissent dans leur unique intérêt, par égoïsme".

Dans une vidéo enregistrée avant qu'il soit arrêté, Carlos Ghosn parle d'un complot et d'un coup de poignard dans le dos. Pour lui, "certains dirigeants de Nissan agissent dans leur unique intérêt, par égoïsme".

Il est de bon ton d’accuser la justice japonaise de s’obstiner, de torturer et d’infliger les pires sévices (mentaux) à l’ex-PDG de l’Alliance. Mais non seulement la procédure, celle d’un pays démocratique, est respectée, mais l’homme a quelques bonnes raisons de se les voir infliger.

Déjà démis de ses fonctions de président de Nissan après son arrestation le 19 novembre dernier, Carlos Ghosn restait administrateur du groupe. Ce lundi, une assemblée générale extraordinaire des actionnaires, seuls habilités à le destituer, a révoqué officiellement celui qui a tenu les rênes pendant 20 ans.

Un mois après sa libération sous caution, Ghosn a été interpellé à son domicile japonais. Il est cette fois soupçonné d'avoir détourné de l'argent de Nissan à son profit.

L'ancien PDG de Renault a annoncé sur Twitter qu'il donnera une conférence le 11 avril pour dire sa vérité sur les affaires.

, mis à jour 115
Après 107 jours de prison, Carlos Ghosn est enfin sorti de prison. L'ancien patron de l'alliance Renault Nissan Mitsubishi a dû payer une caution d'un milliard de yens, soit 7,9 millions d'euros. Le parquet de Tokyo avait pourtant fait appel de la décision, mais le juge en a décidé autrement.

Les avocats de Renault critiquent les méthodes employées par Nissan et ses avocats pour trouver des preuves contre Ghosn. Nissan a essayé d'interroger des salariés français et leur a proposé la prise en charge d'un déplacement à Tokyo.

Le financement du mariage de Carlos Ghosn en 2016 au Château de Versailles a attiré l'attention des enquêteurs internes de Renault.

Vous avez suivi ? C'est simple, le conseil d'administration de Nissan a proposé hier mardi de nommer le tout frais président de Renault, Jean-Dominique Senard, au poste d'administrateur de Nissan, un poste laissé vide après l'arrestation de Carlos Ghosn. Ou comment revenir à la même situation qu'avant.

Dans une interview donnée à un média japonais, Carlos Ghosn n'hésite pas à dire que l'affaire est un coup monté par Nissan afin de l'évincer et d'empêcher une fusion des marques de l'Alliance.
SPONSORISE